Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ebola : une bombe à retardement

Le virus Ebola progresse en Afrique de l'Ouest, et se répand dans les pays limitrophes de la Guinée, sans qu'on puisse apparemment l'endiguer. C'est l'organisation "médecins sans frontières" qui a donné l'alerte vendredi, en déclarant que l'épidémie en Afrique de l'Ouest était désormais "complètement hors de contrôle". Le directeur des opérations de MSF à Bruxelles, Bart Janssens, a prévenu que l'épidémie est loin d'être terminée et qu'elle sera probablement la plus mortelle jamais vécue. Les plus récentes données de l'Organisation mondiale de la santé font état de plus de 330 morts en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, et l'on recense maintenant quelques cas suspects au Mali. 

Les comportements des populations devraient évoluer pour prévenir et contenir la maladie, mais ce n'est absolument pas le cas: bien que prévenus, de nombreux Africains de l'Ouest continuent de se nourrir de chauves souris, de singes, de rongeurs divers et de viande "sauvage" (viande de brousse), alors que certains épidémiologistes ont reconnu l'incidence de ces viandes dans la transmission du virus. Une fois infecté, le malade se met à tousser, se sent très fatigué, puis des vomissements, diarrhées et émorragies l'emportent en une semaine, dans la majeure partie des cas. Ebola ne se soigne pas, et se transmet extrêmement rapidement.

Ce qui est très inquiétant, en Europe, c'est l'importation des viandes en provenance d'Afrique de l'Ouest, qui se retrouvent à Roissy, et sont distribuées partout en France: 

"Le grand souci, c’est notamment le trafic de viandes de brousseentre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe. Une enquête publiée en 2010, sur base du travail des services de douane ainsi que de la société zoologique de Londres, avait estimé que cinq tonnes de nourriture « potentiellement contaminée » débarquaient chaque semaine à l’aéroport Charles de Gaulle en provenance du Cameroun, de Centrafrique, du Congo,…"

Ces chiffres ont été confirmés en octobre 2012 et décembre 2013:

"Plus récemment encore, en décembre 2013, la police et les services sanitaires avaient fait une descente dans le quartier Château-Rouge (XVIIIe arrondissement de Paris), connu pour ses boutiques et restos africains. Les découvertes avaient été significatives : morceaux de viandes de singes, de gazelles, de rongeurs et… de chauves-souris."

Même si les hôpitaux parisiens sont avertis sur la conduite à tenir en cas d'apparition du virus sur le sol français, il est plus qu'urgent de contrôler étroitement tout ce qui provient d'Afrique de l'Ouest, et notamment ses populations. Les Etats africains concernés n'ont que très peu mis en oeuvre cette forme de protection des frontières, sauf le Sénégal, et c'est vraisemblablement ce qui a permis la propagation aussi rapide d'Ebola. 

Marie Bethanie

 

Les commentaires sont fermés.