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Désintégration morale, désintégration sociale

Panem et circenses,  du pain et des jeux. Desjeux il y en a toujours, du pain de moins en moins. Alors que les médias ont reçu des consignes et/ou s’autocensurent afin  de ne pas donner d’écho aux nouveaux débordements antifrançais de supporters algériens  qui se sont déroulés hier soir après le  match opposant la Mannschaft à l’équipe des Fennecs, la victoire des bleus sur le Nigéria  quelques heures auparavant n’occulte pas complètement notre situation économique dramatique. Le Figaro aujourd’hui, comme le JT de TF1 hier soir, ont rappelé malgré l’euphorie footballistique le bilan de dix années de cogestion UMPS du pays. La dette de la France atteint désormais 30 000€ par Français, elle a  ainsi doublé depuis 2004  pour atteindre 1 985,9 milliards d’euros, soit 93,6 % du PIB !  Entre le dernier trimestre 2013 et le premier trimestre 2014,  celle-ci  a augmenté de 45,5 milliards d’euros. Dégringolade qui suit en parallèle une décadence intellectuelle et  morale. La semaine dernière, pour acclimater dans les esprits l’élimination des  citoyens à charge (?),   Bernard Kouchner l’ancien ministre de la Santé du gouvernement Jospin, préconisait sur France Inter,  interrogé par Patrick Cohen,  d’arrêter d’utiliser le mot euthanasie, trop anxiogène :  « D’abord, il y a le mot nazi dedans, ce qui n’est pas très gentil » (sic)  a expliqué  M.  Kouchner. « Et puis on a tout de suite l’impression qu’il y a une agression, qu’on va forcer les gens »… Ben voyons.

 Cette duplicité est elle aussi de mise avec l’annonce par le  ministre de l’Éducation nationale Benoît Hamon la fin de l’expérimentation des ABCD de l’égalité  ? Un  délire idéologique s’inscrivant dans la théorie du genre, dénoncé avec force par Bruno Gollnisch, qui fut lancé  en début d’année dans 600 classes, de la maternelle au CM2. Cet ABCD  serait donc remisé aux oubliettes…mais  remplacé par  une « mallette pédagogique ». Celle-ci sera  mise à disposition des enseignants en septembre,   inscrite dans le projet éducatif des établissements et traitera de l’égalité   fille-garçon… thème qui  est déjà enseigné depuis longtemps…

 M. Hamon et Najat Vallaud-Belkacem  ont  certes claironné  un plan d’action ambitieux « sans équivalent »  en remplacement de cette expérimentation foireuse. Mais le lobby LGBT,  la  gauche  dans son ensemble, des syndicats  (UNSA, FCPE, SNE…) ont dénoncé une reculade devant l’extrême droite et la réaction ; d’ores et déjà,  les interventions de militants homosexuels et transsexuels prévues pour la rentrée dans les écoles ont en effet  été  annulées…

 Si cette reculade se vérifie dans les faits, et il convient de rester vigilant,  Bruno Gollnisch se félicite de  cette victoire, qui est celle de  la mobilisation  des familles. Cette opposition au laisser faire  laisser  passer, à l’idéologie libérale-libertaire qui imprègne les partis du Système de gauche comme de droite, est symptomatique du besoin croissant de nos compatriotes de   repères, d’une armature, d’une  réaffirmation de nos valeurs civilisationnelles.  Une saine réaction, vitale dans  une Europe bruxelloise qui se désagrège, au moment même ou  les apôtres planétariens somment les Européens, les Français, d’éradiquer toutes les frontières (culturelles, physiques, anthropologiques…) pour bâtir  l’homme nouveau,  une société   transgenre .

 Ancien communiste, ancien braqueur, le docteur en philosophie et homme de gauche  Bernard Stiegler  a bien analysé  les évolutions mortifères de notre société ultra-libérale.  Dans un entretien accordé à Rue 89 et publié  le 28 juin,  et au-delà de ses fatwas anti-FN, fatigantes, mécaniques,  peu originales et surtout mensongères, il rejoint l’opposition nationale lorsqu’il remarque  que nous sommes entrés depuis trente ans dans un projet global  « (fondé) sur l’idée qu’il valait mieux liquider l’Etat et financiariser le capitalisme en laissant la production se développer hors de l’Occident – et cela a été le début du chômage de masse ».

 « Cette liquidation a créé une insolvabilité de masse dissimulée par les systèmes de subprimes et de  credit default swap,  très profitables aux spéculateurs mais ruineux pour l’économie, un hyperconsumérisme extrêmement toxique sur le plan environnemental, une grande misère symbolique sur le plan mental, et une précarisation généralisée provoquant un sentiment d’insécurité bien réelle et une désintégration sociale ».

 Or, qu’il le veuille ou non,  le FN apparaît de manière croissante comme un  antidote à  cette désintégration, à ce  déclin  qui est aussi une perte de vitalité spirituelle comme réponse au matérialisme desséchant véhiculé par la mondialisation  ultra-libérale.  

 Cela,  un nombre croissant de  catholiques pratiquants l’a bien compris.  Selon La Croix qui consacrait un article à ce sujet le 29 juin,  « l’incompatibilité entre l’Évangile et l’idéologie du FN, explicitement énoncée par une grande partie de l’épiscopat français dans les années 1980  – et récusée avec force à l’époque par les argumentaires frontistes  fournis par Bernard Antony rappelle La Croix -  paraît désormais lointaine. Oubliés, également, les discussions de la fin des années 1990 sur la possibilité d’excommunier Jean-Marie Le Pen et les refus, de la part de certains évêques, de baptiser des militants frontistes ». Désormais,  « lors des élections européennes du 25 mai, les sondages ont montré que 20 % des catholiques pratiquants votaient pour le Front National ».

 Oui, l’homme ne se nourrit pas uniquement de pain  et de jeux, et le projet politique porté par le FN  est aussi une volonté  de réenracinement, à l’antithèse  de la transformation  des individus  en  simple homo consumerus, interchangeable,  en simple tube digestif conditionné par les stimuli du Marché.

http://gollnisch.com/2014/07/01/desintegration-morale-desintegration-sociale/

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