La dette publique de la France a augmenté de 45,5 milliards d’euros au premier trimestre pour atteindre 1.985,9 milliards à la fin mars, soit 93,6% du PIB, selon les statistiques publiées lundi par l’Insee. Le ratio de dette sur PIB a progressé de 1,8 point par rapport à fin 2013.
Une dette publique qui n’est toujours pas stabilisée et qui devrait être supérieure à 2.000 milliards d’euros à la fin de l’année. C’est au regard de cette sombre perspective que Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, a récemment jugé la situation actuelle des finances publiques « préoccupante » et appelé le gouvernement à poursuivre dans la voie de l’assainissement budgétaire. A en croire les chiffres publiés hier par l’Insee, la barre des 2.000 milliards d’euros pourrait même être franchie plus tôt que prévu. La dette publique a, en effet, progressé de 45,5 milliards d’euros au premier trimestre, s’établissant à 1985,9 milliards. Elle se situe ainsi à 93,6 % du PIB, soit 1,8 point de plus que fin 2013. A ce rythme, la dette pourrait donc avoir déjà dépassé les 2.000 milliards lors du deuxième trimestre.
Mais les chiffres trimestriels de l’Insee doivent être interprétés avec précaution : le Trésor émet beaucoup de titres au premier semestre pour sécuriser son programme, ce qui accroît la trésorerie et la dette. Cette dernière est moins dynamique ensuite.
Dans son programme de stabilité, envoyé début mai à Bruxelles, Bercy estime que la dette publique se montera à 95,6 % du PIB cette année et l’an prochain, avant d’entamer sa décrue à compter de 2016 (à 94,2 %). Mais la Cour des comptes n’y croit pas, jugeant « probable » une augmentation du taux d’endettement de la France « au moins jusqu’à la fin de 2015 ».