Comprendre à quel point nos campagnes se transforment nécessite une expérience simple : la marche à pied.
Puisque l’écologie fait désormais partie de toute action politique – ce dont il faut en soi se féliciter –, intéressons-nous un instant à un de ses aspects fortement négligés : l’écologie des paysages. La France est un pays de cocagne : ses territoires variés, ses magnifiques régions sont le fruit du travail acharné de nos ancêtres, qui l’ont peu à peu modelée. C’est pourtant un pays qui s’enlaidit, faute d’une volonté politique de faire respecter cet héritage d’une beauté à couper le souffle.
Partout, les campagnes et les villes française s’abîment. Hormis quelques secteurs hautement préservés, de cœurs historiques ou de sites exceptionnels, les pouvoirs publics tolèrent d’innombrables infractions aux règles d’urbanisme, de police locale ou de graves atteintes à l’esthétique ; pire encore, elles y contribuent positivement par une action volontaire. Quand, parallèlement, une réglementation tatillonne bride toute une série d’activités au nom, justement, de l’environnement.