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Hollande promet de nouvelles "annonces" sur ses priorités de rentrée

Des annonces "dès la semaine prochaine" sur les dossiers prioritaires de la rentrée: depuis l'océan Indien où il poursuivait vendredi sa tournée par une étape à Mayotte, François Hollande a confirmé sa volonté de "forcer l'allure" face à une situation économique préoccupante.

"Dès la semaine prochaine" donc, le gouvernement tracera les grandes lignes de réformes dans quatre domaines: le logement, la concurrence et les professions réglementées, la simplification et l'investissement.

"On maintient le cap et on est dans le mouvement, on force l'allure", a insisté le chef de l'Etat lors d'une rencontre avec des journalistes.

A Mayotte vendredi, comme à La Réunion, la veille, François Hollande a parcouru un département d'outre-mer confronté à des difficultés économiques et sociales décuplées par rapport à celles de la métropole.

Le 101e département français, créé en 2011, accumule les superlatifs de la précarité avec un chômage massif (moins d'un adulte sur trois possède un emploi), une population très jeune (un Mahorais sur deux à moins de 17 ans) et peu scolarisée (un sur trois ne l'a jamais été).

François Hollande en aura eu un aperçu sur les routes de l'île bordées d'habitations en tôle ondulée et de bidonvilles. Puis, coutumier des épisodes pluvieux dont il s'amuse lui-même, il a essuyé un véritable déluge alors qu'il devait s'exprimer devant des élus, en pleine saison sèche sur l'île - la plus sèche depuis 1957 selon Météo France.

"Je viens un jour à Mayotte et il pleut. Je sais que ça fait quatre mois que vous attendiez ce moment et j'ai donc organisé ce déplacement à cette fin", a-t-il plaisanté. Sa visite s'est cependant achevée par un accueil festif, chaleureux et bruyant sur la place de la mairie de Dzaoudzi, conclu par une Marseillaise tonitruante.

"Vous êtes venus rappeler votre attachement indéfectible à la France", a lancé le chef de l'Etat.

Au beau milieu d'un interminable bain de foule, il s'est souvenu de sa campagne de 2012. "C'est la même chaleur", a-t-il estimé avant de faire le lien avec la métropole où il bat toujours des records d'impopularité: la "confiance en l'avenir" des Mahorais est "une leçon pour l'ensemble de la population française".

Lui en est persuadé: la relance de la compétitivité de l'économie avec son pacte de responsabilité "va marcher".

"Si je pensais que ma politique n'allait pas porter ses fruits, j'en aurais changé", a-t-il insisté lors de sa rencontre avec des journalistes, revendiquant "sa constance".

"Toute autre politique aurait enfoncé le pays soit dans la dette soit dans la désagrégation sociale", a-t-il encore fait valoir, "sortir de l'euro, laisser filer les déficits ou bien sabrer dans la dépense publique, aucune de ces politiques n'a d'avenir".

- "Un problème de confiance" -

Même s'il reconnaît "que le pacte de responsabilité n'aura d'effet qu'à moyen terme", n'excluant pas que le "mandat suivant en bénéficie", le président Hollande table à court terme "sur l'effet psychologique d'un cadre suffisamment stable pour que la confiance revienne".

"Le problème français, c'est un problème de confiance dans l'avenir", a-t-il souligné, estimant que le retour de la confiance pourrait relancer "l'investissement, privé comme public, qui est la clef de tout et qu'il faut débloquer".

A l'Europe, François Hollande demande du temps pour réduire les déficits publics alors que le ministre des Finances, Michel Sapin, prévoit désormais qu'ils seront supérieurs à 4% cette année, ce qui exclurait de facto un retour à 3%, la norme européenne, dès l'an prochain.

Les Allemands "ont mis dix ans de réformes pour en arriver là où ils en sont et nous en sommes à deux années", a fait valoir le chef de l'Etat.

"Nous allons continuer de réduire les déficits, mais au rythme qui nous paraîtra compatible avec la croissance", a-t-il expliqué.

S'il refuse de se projeter en 2017 - "sinon je n'avance plus" - il estime qu'on peut "faire des réformes et gagner", notant que l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder avait "perdu de peu" en 2005 face à Angela Merkel après avoir engagé une profonde réforme du marché du travail allemand.

Quant à la reprise, s'il reconnaît qu'elle "est faible" et "fragile", il estime qu'elle est bien là avec désormais 0,5% de croissance attendue cette année par le gouvernement. "On n'est plus dans la crise mais l'enjeu, c'est de libérer et de mobiliser toutes les énergies pour sortir de la stagnation", a-t-il affirmé.

Le président de la République achèvera samedi sa tournée dans l'océan Indien par une étape à Moroni, capitale des Comores, où il effectuera la première visite d'un président français depuis François Mitterrand en 1990.

source : Afp via boursorama 

http://www.voxnr.com/cc/politique/EuplZuZulZZDgdDBEJ.shtml

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