En février, 40% des sympathisants de l'UMP se disaient pour des alliances locales avec le Front national. Un chiffre qui nécessite que ce sujet soit débattu et tranché par les prochains patrons de l'UMP. Mais non. Favorable à des alliances locales au cas par cas avec le Front national, Philippe Herlin, 46 ans, s'était déclaré candidat à la présidence de l'UMP. La Haute autorité et le Bureau politique de l'UMP ont invalidé sa déclaration de candidature :
«Le Bureau politique a estimé, à l'unanimité, que ladite déclaration, dans laquelle vous vous présentez comme un ‘favorable à des accords électoraux avec le FN' portait ‘atteinte à l'image de notre formation politique' et constituait ‘une faute grave de la part d'un potentiel candidat à la présidence de notre mouvement'.»
Un parlementaire membre du Bureau politique ironise:
«L'argument de droit me paraît léger. On se base sur la charte des valeurs de l'UMP. Mais les emplois fictifs de certains rentrent-ils en compte dans cette charte?»
Cet élu aurait préféré laisser Philippe Heurlin candidater:
«Il n'aurait pas eu de parrainages de députés. Tandis que là il peut prendre un avocat et faire un référé.»