Il arrive parfois que l’on se dise en rédigeant certains articles que l’on va peut-être trop loin dans l’analyse des informations et que nos sources peuvent elles aussi se tromper. Mais si ce doute légitime et nécessaire pour tenter de rester objectif arrive de manière récurrente, il ne dure jamais très longtemps, les événements se chargeant en général de confirmer l’essentiel de nos analyses.
Ainsi donc ,alors que l’on se demandait hier en réunion de rédaction si notre analyse au sujet de la coalition anti-EI était bonne et si nous n’avions pas trop chargé les pays occidentaux et en particulier les Etats-Unis, une série d’informations sont tombées et ont malheureusement démontré que nous étions en deçà de la réalité.
Pour bien comprendre ce qui va suivre et qui ne nécessitera pas de commentaires particuliers, l’information étant suffisamment éloquente par elle-même, il faut juste se remettre en mémoire deux choses.
La première touche au fait que les chrétiens ont souvent été pointés du doigt en Syrie par certains médias ou gouvernement pour une forme de connivence avec le gouvernement. Mais comme l’ont rappelé à plusieurs reprises les autorités religieuses syriennes, sans le régime de Damas il n’y aurait plus traces de chrétiens en Syrie. Nous n’allons pas refaire tout l’historique, les attaques par les djihadistes ayant débuté en Syrie ne nécessitent pas d’épiloguer.
Dans ce contexte, des propos ont été attribués au président Barack Obama. Propos qu’il aurait tenus devant les personnalités religieuses chrétiennes, dont le patriarche Raï, réunies à Washington, selon lesquelles le chef de la Maison-Blanche aurait affirmé que Bachar al-Assad aurait protégé les chrétiens de Syrie. Face à ces propos, des sources de l’ambassade des États-Unis au Liban ont déclaré ce qui suit : « Lors de sa rencontre avec les responsables religieux chrétiens, le président a clairement fait comprendre que la brutalité du régime Assad a infligé des souffrances énormes au peuple syrien, y compris aux chrétiens. Il a en outre insisté sur le fait que Bachar al-Assad a perdu toute légitimité pour gouverner la Syrie. C’est la raison pour laquelle les États-Unis soutiennent l’opposition syrienne modérée, considérée comme un contrepoids à Assad et à l’État islamique (EI). » [....]
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http://www.actionfrancaise.net/craf/?COUP-DE-THEATRE-EN-SYRIE