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Que faire face à l’islamisme ?

 

Extrait de l'éditorial de Jean-Pierre Maugendre dans Renaissance catholique, à propos de la menace musulmane :

"Face à cette menace, un minimum de cohérence intellectuelle et pratique semble nécessaire pour éviter de labourer la mer et éviter de nouveaux drames. Il est ainsi d’une urgence aigüe de réduire le poids de l’Islam en France. Envoyer des troupes traquer l’islamiste au Mali ou en Irak mais laisser les inspirateurs de ces comportements diffuser librement leur propagande chez nous est un non-sens absolu. Laisser ouvrir une mosquée sous contrôle wahabite ou salafiste en France, c’est préparer les djihadistes de demain au Moyen-Orient ou en Europe. Contrairement à ce qu’écrit M. Juppé dans Valeurs Actuelles (n° 4059), l’islam n’est pas « une religion de France. » Il est une religion conquérante, d’implantation très récente sur notre territoire national, totalement étrangère non pas à d’aussi imprécises qu’obsédantes (du moins dans le discours officiel) «  valeurs de la République », mais à notre civilisation et à nos traditions. À cet égard nous sommes dans une relation de rapport de force avec cette religion qui, objectivement, œuvre, par des moyens détournés selon les circonstances, à la destruction de notre civilisation. Cela ne signifie pas, bien sûr, que chaque musulman est un ennemi effectif : néanmoins un musulman ne peut s’intégrer paisiblement dans la société française que s’il accepte, de bon ou de mauvais gré, une distanciation avec les préceptes de sa religion qui doit redevenir une affaire purement privée, sans manifestations extérieures, souvent ostentatoires, qui sont vécues par les uns comme des défis et par les autres comme des provocations.

Cette lutte déterminée contre l’islam n’est cependant pas un blanc-seing accordé à son ennemi prioritaire, du moins officiel : les États-Unis d’Amérique et leur protégé au Moyen-Orient l’État d’Israël. Le mondialisme consuméro-libertaire et l’islamisme théocratico-terroriste sont les deux mâchoires d’une même tenaille qui s’efforce d’arracher leur identité aux peuples jadis chrétiens.L’alliance ancienne des États-Unis avec l’Arabie Saoudite, l’aide de la CIA aux réseaux Ben Laden, le soutien constant des intellectuels cosmopolites à l’arrivée sur notre territoire national de populations musulmanes, etc. peuvent conduire à s’interroger sur l’existence, ou non, d’une « ténébreuse alliance » entre ces deux idéologies unies dans une commune détestation des identités nationales et chrétiennes. Y a-t-il vraiment une différence d’horreur entre un avortement par aspiration ou par injection saline et une décapitation au couteau ?

Saint Grégoire de Nysse (335-394) enseignait déjà que : « Le juste milieu c’est le chemin des crêtes. » Tous les théoriciens de la guerre savent qu’il faut éviter par-dessus tout d’avoir à mener une guerre sur deux fronts. Tout cela est vrai. Que l’acuité du danger islamiste à combattre ne nous fasse cependant pas perdre de vue que nos sociétés sont d’abord rongées de l’intérieur par des idéologies fausses qui, en affaiblissant nos identités, créent un appel d’air dans lequel s’engouffre l’islam militant. Ce sont les hommes et non les pierres qui font la force des remparts de la cité !"

Michel Janva

 

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