L’islamisme ne connaît pas de frontières. Cette idéologie s’adapte à son environnement là où on la laisse s’installer. Le Canada vient de découvrir cette triste réalité. Ce pays, qui accueille chaque année des dizaines de milliers de migrants dans un modèle de société communautariste, se trouve face à la même problématique qui se pose à l’Europe : comment faire pour cohabiter avec l’Islam lorsque l’on apprend depuis longtemps aux jeunes générations la détestation de soi ? Comment faire pour ne pas voir des jeunes, paumés, en perte d’identité, devenir des fous d’Allah ?
Pour lutter pleinement contre les discriminations (version canadienne du bien vivre ensemble), le Canada a toujours voulu être le bon élève de la classe ! Désirant autoriser les tribunaux islamiques à se prononcer sur les affaires familiales, les autorités canadiennes ont provoqué l’indignation de nombreuses associations laïques et féministes. Au nom de la multiculturalité et du droit à la différence, le Canada était prêt, en 2005, à se compromettre avec les pires des radicaux, qui étaient conscients de leur force et de leur capacité à profiter de la naïveté de leurs hôtes.
Avec la montée d’un communautarisme nouveau, une petite ville du Québec, Hérouxville, osa s’élever contre le politiquement correct en condamnant fermement les crimes d’honneur, la lapidation des femmes, l’excision et d’autres pratiques monstrueuses promues par les extrémistes islamistes. La municipalité de ce bourg québécois s’insurgea contre les revendications de la communauté musulmane modifiant radicalement les habitudes et les traditions humanistes du Canada. Le fait que les musulmans demandent que garçons et filles ne se baignent pas ensemble dans les piscines municipales, révolta le conseiller municipal André Drouin. Hérouxville espérait que son action soit entendue comme l’expression «d’un cri du cœur», dénonçant un danger bien réel, entretenu par des radicaux décidés à faire du Canada une plateforme d’expansion de l’islam en Amérique du Nord. Cependant lors des élections fédérales partielles du 17 septembre 2007, l’islam remporta une nouvelle victoire en arrachant une décision aux autorités électorales canadiennes permettant aux femmes musulmanes de pouvoir voter sans avoir à montrer leur visage.
Ces évènements, associés à la tragédie d’Ottawa, sont le reflet d’une volonté affirmée provenant d’islamistes désireux de tester la force de résistance de la société canadienne. Même si la majorité des musulmans n’est pas attachée à un programme politique, l’islam n’est pas qu’une force religieuse. Il est également une idéologie au service de la civilisation musulmane.
Lorsque Mustafa Ceric, grand mufti de Bosnie, demanda un «processus d’institutionnalisation de l’islam en Europe» pour que les musulmans puissent avoir «leurs représentants légitimes dans les parlements nationaux européens», il ne faisait que déclarer ce que souhaitent nombre de musulmans européens. L’Islam a pour vocation, et ceci depuis son apparition dans les déserts de la péninsule arabique, d’être une force politique se servant sans gêne de la religion pour faire avancer ses idées. Son but est de dominer sans partage sur l’humanité. Son désir est la soumission des sociétés.
Le bonheur et la liberté des individus ne représentent rien devant l’unité de la communauté musulmane. Ceux qui désirent croire que l’islam est une religion comme une autre et que toutes les religions se valent se trompent. Ceux qui espèrent pouvoir associer l’islam à la démocratie moderne se trompent aussi lourdement. Avec l’islamisme, la compassion s’efface devant la froide volonté de Dieu, exprimée à travers le Coran et la charia, d’asservir l’Homme pour mieux dominer son esprit. Si nous continuons d’accommoder nos coutumes et traditions aux revendications multiples de l’islam, nos lois finiront par s’effacer devant Allah Akbar. Ce qui est valable pour la France l’est aussi pour le Canada.
Vincent Revel
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