D’après une étude, d’ici à 2025 les emplois de trois millions de salariés français auront été remplacés par des robots. Peut-être feraient-ils aussi de meilleurs ministres ?
Glissé en douce dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, l’amendement aurait pu passer inaperçu. Son objectif : assujettir les dividendes des sociétés anonymes aux cotisations sociales et les taxer ainsi jusqu’à 60 %. Colère des chefs d’entreprise. Deux ans après la bronca des Pigeons, le gouvernement semble de nouveau s’acharner sur les TPE et PME et pénaliser la prise de risque au lieu de la soutenir, sous prétexte de lutter contre certains abus.
« Une fois de plus, on freine le développement des entreprises et on dissuade les énergies », s’emporte le député UDI Jean-Christophe Fromentin, tandis que le secrétaire général de la CGPME voit là une « entreprise de démolition des travailleurs indépendants déjà surtaxés ».
Embarrassé, Michel Sapin promet de demander le retrait de cette disposition. Parallèlement, un autre rétropédalage se profile sur le décret Hamon, qui instaure l’obligation d’informer les employés deux mois à l’avance en cas de cession de PME. Une idée contre-productive propre à décourager les repreneurs et nuisant à la confidentialité des tractations.