Entre Athènes et Berlin appuyé par Francfort, l’épreuve de force est politique. Mais il ne s’agit pas d’un conflit entre deux légitimités comme divers eurocrates voudraient le faire croire. Ce ne sont pas des institutions démocratiques européennes, fortes de leur représentativité semi-continentale, qui tentent de faire valoir leur bon droit face aux institutions démocratiques d’un petit pays.
La Grèce n’est pas une très grande puissance mais nous sommes en train de découvrir qu’elle a plus de force que ne le laissaient penser son Produit intérieur brut et l’étendue de son territoire. Dans l’Union européenne, elle peut bloquer toutes les décisions qui sont prises à l’unanimité comme elle vient de le rappeler à propos des nouvelles sanctions qui pourraient être prises à l’égard de la Fédération de Russie. Surtout, la Grèce dispose d’un gouvernement légitime qui repose sur une majorité parlementaire issue d’une libre décision du peuple souverain. En face, il y a des pouvoirs et des puissances qui ne peuvent pas invoquer la légitimité démocratique, pour des raisons cent fois exposées mais dont l’Eurogroupe et la Banque centrale européenne ne veulent pas tenir compte. Le Parlement européen ressemble à une assemblée démocratique, la Commission ressemble à un gouvernement, le Conseil des ministres et le Conseil européen réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement ressemblent à des pouvoirs exécutifs mais il n’en est rien :
Le Parlement européen n’est pas un pouvoir législatif […]
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