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Editorial de L’AF 2903 : INSOUMISSION

L’ESPRIT DU 11-JANVIER ?

Samedi 14 février, l’Assemblée nationale adoptait, presque en catimini, un amendement au projet de loi Macron présenté par six députés ultra-marins socialistes et apparentés. Que prévoit-il ?

 

Tout simplement de supprimer cinq des six fêtes chrétiennes inscrites au calendrier civil au profit de fêtes hindoues et musulmanes. Certes, cette disposition ne concernera que les départements d’outre-mer en vertu de l’article 73 de la Constitution. On dira aussi que les hindous représentent une forte "minorité" de la population réunionnaise et les musulmans 95 % de la population mahoraise. Toutefois, le symbole est fort et en proposant lui-même de saborder non seulement le lundi de Pentecôte et le jeudi de l’Ascension mais également le lundi de Pâques — « Ce ne sont pas vraiment des fêtes religieuses, les célébrations liturgiques ont lieu le dimanche à l’église », a-t-il osé déclarer — l’évêque de La Réunion, Mgr Aubry, oublie, en passant, que ce lundi, férié dans une grande partie du monde, est la seule trace qui reste dans notre calendrier de l’octave qui suit la fête principale des chrétiens.

Mais, Padamalgam dût-il en souffrir, Mgr passe aux aveux, tout en faisant mine de donner dans un angélisme consensuel confinant à la naiserie : « Pour éviter que les poisons extérieurs ne viennent nous contaminer, il faut aujourd’hui qu’on traduise dans les faits notre vivre ensemble ». Et le journaliste de L’Express, qui a recueilli ses propos, de confirmer cette ambiance délétère : « Idriss Issop-Banian, membre du conseil réunionnais du culte musulman, rappelle que l’iniquité actuelle dans la répartition des jours fériés peut nourrir “une grande frustration, un sentiment d’injustice, qui peuvent aller jusqu’à des exactions”. L’allusion aux attentats terroristes de janvier en métropole est à peine voilée. » [1] La soumission, est-ce là tout l’Esprit du 11-Janvier ?

TRIPLE ALLIANCE

Que nos compatriotes hindous de La Réunion ou musulmans de Mayotte aient un jour de fête religieuse chômée, pourquoi pas ? L’Action française n’a jamais été jacobine. Mais pourquoi le prévoir aux dépens du catholicisme ? Car, en visant les fêtes chrétiennes, notamment Pâques, la principale d’entre elles, et en n’épargnant Noël qu’en raison de sa laïcisation, c’est-à-dire de sa marchandisation, cet amendement avoue son caractère christianophobe tout en se soumettant à la fois aux menaces communautaristes et à l’ordre libéral ...dans le cadre des « valeurs républicaines ». En effet, l’exposé des motifs précise que l’amendement, qui ne remet « évidemment pas en cause » l’ « attachement aux principes et valeurs républicains puisque les jours fériés célébrant des dates ayant trait à l’Histoire de France et aux valeurs républicaines seraient obligatoirement maintenus », vise à « favoriser l’intégration culturelle et économique » des DOM dans leur zone géographique « en renforçant l’attrait touristique [et] en aidant le commerce lors des célébrations concernées ». On comprend qu’il ait été adopté dans le cadre de la loi Macron qui, parallèlement, avec la complicité de la droite, banalise le dimanche.

Oui, nous avons affaire à la triple alliance objective de l’islamisme radical, du libéralisme voltairien et d’un laïcisme qui n’est qu’une religion de substitution compatible avec le mondialisme puisqu’elle vise à promouvoir un individualisme forcené tout en sapant les fondements de la société. Aujourd’hui La Réunion et Mayotte, demain le 9-3 ou d’autres départements où l’immigration de masse a déjà provoqué l’ « insécurité culturelle » [2] ? Le patronat n’y serait pas opposé. Rappelons pour la énième fois que c’est le 29 juin 2012, c’est-à-dire au lendemain de l’élection de Hollande, que l’Association nationale des directeurs des ressources humaines demandait, lors de son congrès national, la suppression de l’Ascension, du 15-Août et du lundi de Pentecôte, non seulement pour « accroître le sentiment d’équité » entre les différentes « communautés », « mais aussi favoriser la compétitivité et la productivité » ! Et pourquoi ces trois-là ? Parce que « Noël, le lundi de Pâques et la Toussaint revêtent une forte dimension sociétale »...

LA RELIGION RÉPUBLICAINE : DU PS AU FN

Dénoncer, comme Florian Philippot [3], cette disposition uniquement parce qu’ « on pourra délibérément remplacer des jours fériés issus de la religion catholique mais depuis longtemps intégrés à la tradition républicaine française par des jours religieux », c’est promouvoir ce libéral-communautarisme dont la religion laïque fait le lit. Claude Bartolone, président socialiste de l’Assemblée nationale, déclarait récemment « qu’il y a une religion suprême pour chacun d’entre nous : c’est la religion de la République. » [4] Le vice-président du Front National partage le même culte, puisque, à ses yeux, les fêtes catholiques sont légitimes non pas parce qu’elles sont, tout simplement, parties intégrantes de l’identité tant spirituelle que charnelle du pays mais parce que, intégrées à la république, elles ne seraient plus... catholiques ! Il faut les conserver uniquement pour de vagues raisons économiques ou familiales. C’est donner des arguments pour aller encore plus loin dans la décomposition libérale de la société : s’ils n’ont plus aucun caractère propre, pourquoi, à terme, ne pas remplacer ces jours fériés par un capital-temps individuel ? C’est une revendication depuis longtemps partagée à la fois par le Medef et la Libre pensée.

Camel Bechikh rappelait récemment à la mosquée de Valenciennes que la France est « un pays avant tout catholique, né du baptême de Clovis », précisant aussitôt que « la république avait rhabillé les valeurs du catholicisme en les sécularisant » [5]. C’est tout l’ambiguïté de la laïcité : si ce « rhabillage » consiste à vider de son sens ces valeurs — et on sait que la loi de 1905 a été adoptée en haine du catholicisme —, alors la « religion républicaine » vantée tant par le PS que par certains, au FN, n’est qu’un mensonge, derrière lequel, depuis la révolution française, le libéralisme a toujours avancé pour soumettre le peuple français à sa loi de fer. Aujourd’hui, avec l’islamisme favorisé par le mondialisme, un troisième larron a fait son apparition. L’objectif reste le même : détruire les racines de la société française.

Ne devenons pas, au nom de la religion républicaine, les idiots utiles de cette triple alliance objective de l’islamisme, du laïcisme et du libéralisme. L’heure est à l’insoumission !

François Marcilhac - L’AF 2903

- [1] http://www.lexpress.fr/actualite/so... 
- [2] L’expression est de Laurent Bouvet 
- [3] communiqué du 15 février 2015 
- [4] Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro 
- [5] Entretien dans L’AF 2902

http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2903

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