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Des jihadistes en Ukraine

Parmi les multiples pistes suivies par les enquêteurs russes pour retrouver les assassins et les commanditaires du meurtre de Boris Nemtsov, il y a celle de la filière islamisme tchétchène, très soutenue par Kiev et surtout par les extrémistes néobandéristes et néonazis. Le nom de l’islamiste tchétchène Adam Osmaev, actuel chef du « bataillon Djokhar Dudaev », est largement cité dans la procédure. Un individu protégé par le régime ukrainien qui a également été cité dans l’affaire de la tentative d’assassinat contre Vladimir Poutine. Plusieurs sources (iciici et ici), dernièrement, en ont profité pour revenir sur ces « volontaires » de la « République » autoproclamée d’Ichkérie, engagés par centaines du côté des forces de la junte contre le peuple du Donbass. Ces éléments devraient faire partie du programme de renforcement et de réarmement envisagé par Kiev et Washington dans les semaines et les mois à venir.

Vidéos de propagande en faveur des islamistes tchétchènes engagés du côté des forces de Kiev

Tout commence au printemps dernier quand Isa Munaev (photo), ancien chef opérationnel de la rébellion islamiste et qui a combattu les Russes lors des deux guerres de Tchétchénie, est chargé par le ministère des Affaires intérieures de Kiev de monter avec Adam Osmaev une unité de « volontaires », recrutée sur la base de la diaspora tchétchène et caucasienne.

Le noyau de l’unité dispose au départ de quelque 50 à 60 combattants, dont au moins la moitié d’entre eux bénéficie d’un passeport ukrainien. Beaucoup sont de Tcherkassy, d’autres sont venus de Tchétchénie, et la République de Kabardino-Balkarie dans le Caucase du Nord, il y a aussi des Tatars de Crimée, des Azéris et un Géorgien de Batumi. Puis, très rapidement, vont s’adjoindre des Tchétchènes arrivés en Ukraine avec un passeport turc délivré via les réseaux de l’État islamique à Istanbul. Lors des événements du Maïdan, nous avions évoqué les quelque 200 islamistes tatars venus tout exprès du territoire syrien grâce aux bons services d’Ankara pour aller prêter main forte aux émeutiers dans le centre de Kiev. Cette filière de recrutement, américano-compatible, a subsisté jusqu’à aujourd’hui.

Jihad contre la Russie financé par Kolomoisky

Ces hommes, qui ont abandonné leur famille, leur pays et parfois même leur identité, avaient été jusqu’alors des volontaires d’Allah qui se battaient pour créer un nouveau califat, avec la bénédiction de l’administration US qui voyait en eux un moyen de renverser Bachar al-Assad, le chef d’Etat syrien.

L’objectif du noyau dur de cette unité présentée comme tchétchène est d’obtenir des soutiens, des moyens financiers et surtout des armes, afin de reprendre la lutte armée dans le Caucase. Avec l’avènement de Kadyrov à Grozny, puis l’intervention russe dans le nord de la Géorgie en 2008 et enfin la fin du règne du dictateur pro-occidental Saakachvili à Tbilissi, les capacités des islamistes tchétchènes se sont très sérieusement réduites, beaucoup de leurs bases arrière ont même totalement disparu.

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