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L'islam une imposture politique...

Entretien avec Gilles Falavigna auteur, dePhilosophie politique de l’amour, éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux »

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul) 

Vous dénoncez l’Islam comme une imposture spirituelle. Pourtant, l’Islam apparait également porteur de vos propositions. Quelle est la différence fondamentale ?

Fondamentalement, l’altérité n’existe pas en Islam. L’identité, ce qui est identique, ne se forge pas sur le plus grand dénominateur commun. Contrairement à ce qu’affirmait Albert Jacquard, ce n’est pas l’appartenance à l’humanité qui nous rend Homme. C’est la conscience de l’humanité qui nous rend Homme. Et l’identité se forge sur le plus petit commun dénominateur avec l’Autre, le plus profond. Le caractère universaliste de l’Islam y est contraire. Ensuite, l’Islam n’offre aucune élévation car le Musulman n’a rien à apporter à l’Islam. Il y a, au contraire, réduction pour l’individu. Le paradis n’est pas une récompense dans le continuum existentiel. Il est la manifestation d’un état supérieur. Enfin, l’Islam est une doctrine politique dont la spiritualité n’est pas le déterminant. C’est, au contraire, la doctrine politique qui est déterminante de la spiritualité de l’Islam. L’attitude politique se doit d’être théologique. C’est l’analyse que faisait Carl Schmitt du Léviathan de Hobbes. La spiritualité est une démarche individuelle qui construit la relation. Ce n’est pas la relation qui doit construire l’individu. Aimer, cela s’apprend. Vivre, cela s’apprend. Comment offrir le meilleur de nous-même, ce qu’est l’Amour, sans le cultiver?

Qu’apporte ce livre de nouveau dans le paysage politique ?

La philosophie politique de l’Amour décrit un mode opératoire. La spiritualité est une démarche individuelle. Elle opère le dépassement de soi. Elle développe en synergie le collectif. Avec l’Amour, nous offrons à l’Autre le meilleur de nous-mêmes. Avec l’Amour, nous vivons dans la Vérité. Celle-ci n’est pas vagabonde. La famille est créée. La Vérité avance en phalange, une troupe qui se déplace en bloc. La Vérité est liée à ses sœurs, à la Droiture, à la Loyauté, à la Bravoure. Le sacré est dans le collectif. Le paysage politique actuel est gestionnaire de la lâcheté. Ce livre veut décrire les moyens de revenir à ce qui fait la grandeur d’une société. D’abord, se connaître soi-même. Nous connaissons nos limites et nous pouvons les dépasser, en poser de nouvelles. C’est ce qu’offre l’identité, paradigme premier. l’Amour est le déterminant de l’appartenance, paradigme deuxième. La famille est une œuvre à bâtir, paradigme troisième de l’Amour en politique. Construire un monde authentique doit être l’objectif de toute idéologie politique et non de gérer la compromission pour un petit confort immédiat. Et c’est donner sa place naturelle au Sacré.

Pensez-vous que vos propositions dépassent l’Utopie?

L’irrationnel guide nos choix les plus fondamentaux. Si tel n’était pas le cas, l’Homme ne serait jamais sorti des cavernes. L’Utopie n’est le domaine que de ceux qui s’accrochent au rationnel. Ce sont les gens « normaux » qui voient la vie en rose confirment les psychiatres. Amartya Sen, prix Nobel d’économie, a pu démontrer que la politique est le déterminant de l’Économie. La philosophie se doit, de même, d’être le déterminant de la politique. L’Amour ouvre à la Vérité et la vérité ne peut être une utopie. Karl Marx différenciait le socialisme utopique du socialisme scientifique. Il n’y avait pas la foi, celle avec laquelle tout devient possible. Ce n’est, ensuite, qu’une question d’adhésion, adhésion à une liberté qui n’est plus une simple zone de tolérance. Qualifier d’utopie ce dont nous ne savons rien revient à profaner le sacré. Celui qui n’a pas vraiment la foi gère un espoir et refuse la vérité dure. Les vœux ne sont qu’un espoir. La vérité est dans l’acte. Elle ne dépend que de nous.

Philosophie politique de l’amour, Gilles Falavigna, éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », dirigée par Philippe Randa, 310 pages, 27 euros.

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