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Les réformes ou la faillite

Les négociations de cette semaine à Bruxelles le confirment. Ce 20 mars au matin, Le Figaro en ligne pouvait résumer la situation en titrant : "La Grèce promet des réformes en urgence pour déjouer la faillite". (1)⇓

Car le gouvernement gauchiste de Tsipras, soutenu par les souverainistes locaux du délirant Kammenos, a plongé la malheureuse Grèce dans une situation dramatique dont son prédécesseur était en train de la sortir.

 

Aujourd'hui comme hier ce pays, ne saurait envisager par conséquent que deux issues possibles : les réformes, les vraies, celle que requiert le bon sens économique et social, quel que soit le costume porté par les représentants, nécessairement impopulaires, des créanciers – ou la faillite, conséquence désormais inéluctable de la démagogie.

On peut l'observer de diverses manières : froidement, si l'on n'entretient aucun rapport affectif avec le pays considéré ; tristement si l'on confond le peuple et son gouvernement ; hardiment si l'on se situe dans l'action politique.

Mais, dans tous les cas, ceci vaut en fait, comme la loi de la pesanteur, sous toutes les latitudes.

Retenons 3 règles, que le socialisme, et pas seulement les politiciens étiquetés sous ce label prétendent ignorer :

1. On ne peut pas faire de social à crédit.

2. On ne doit pas engager de dépenses publiques au-delà des recettes budgétaires effectives.

3. On doit concentrer l'action du gouvernement sur les tâches régaliennes de l'État. Point final.

Or depuis le début de ce qu'on appelle la "crise grecque", le prétendu "modèle français" s'entrevoit en filigrane.

Peut-être la faillite hexagonale ne prendra-t-elle pas les mêmes formes que la faillite d'autre pays. C'est la seule originalité qui demeurera.

Politiquement, tout le système des socialistes a jusqu'ici reposé sur l'union de la gauche. Cette union se trouve sérieusement mise en péril par une partie des anciens soutiens de la campagne Hollande de 2012. Et aujourd'hui le pouvoir s'efforce de présenter pour des "réformes" un certain nombre de mesures démagogiques ou destructrices. Car toute loi votée peut ainsi, faussement, être appelée "réforme".

Le contresens est total, car la plupart de ces lois nouvelles enfreignent l'une des trois règles citées plus haut. Soulignons au besoin que la prétendue "droite" fait en général de même, quoique sur une échelle un tout petit plus "modérée", quand elle occupe le pouvoir : on prétend faire du social à crédit, on accepte des budgets en déficits couverts par emprunt, on multiplie les interventions de l'État dans des domaines où il ne devrait pas se mêler, en laissant de côté les tâches prioritaires de défense des frontières, de défense de la sûreté des citoyens, de défense de l'ordre et de la loi.

Ajoutons que ces questions devraient, auraient dû, constituer la trame du débat des élections départementales puisque les finances de nos collectivités territoriales surannées reposent toutes sur des fictions et des subventions. Mais qui s'en préoccupe ?

Alors, sans préconiser l'abstention, – et ne votant pas moi-même ce 22 mars puisqu’électeur parisien, – je vois mal comment en condamner la progression annoncée, pas plus que l'on ne devrait s'étonner du nombre des voix protestataires promises par sondages aux diverses forces d'opposition.

JG Malliarakis

Apostilles

  1.  cf. Le Figaro du 20 mars. 

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