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Grèce : entre nationalismes d’extrême gauche et d’extrême droite

Dans les grandes écoles, on apprend tout, hormis la vie.

Aléxis Tsípras, Premier ministre grec, en visite en Allemagne – il fallait bien que la chose se fasse tôt ou tard –, a rencontré son homologue Angela Merkel. L’occasion, semble-t-il, de « dépasser les stéréotypes ». Soit le « Grec paresseux » et l’« Allemand industrieux ». En filigrane, quelques vieilles querelles historiques, dont les réparations de guerre dues par l’Allemagne à la Grèce pour avoir un peu ravagé ce dernier pays lors du dernier conflit mondial en date.

Là, sans aller jusqu’à la « reductio ad Hitlerum », Aléxis Tsípras joue sur du velours. Sans compter qu’il peut encore rappeler qu’en 1953, la dette allemande fut quasiment effacée du jour au lendemain, au nom d’intérêts géostratégiques supérieurs ; bref, la guerre froide dictait sa loi.

La Grèce… C’est le président français de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing, qui tint à la faire entrer aux forceps dans cette Europe qui s’appelait naguère « Communauté » et non point « Union ». Il estimait, non sans raison, qu’il était impossible de fonder l’Europe en faisant l’économie d’un pays ayant vu à la fois naître Périclès, Aristote et Platon.

S’il avait un peu plus voyagé ailleurs que dans son crâne, chauve à l’extérieur comme à l’intérieur, au moins aurait-il compris ceci : après quatre siècles d’occupation ottomane, les Grecs sont des Turcs qui s’ignorent, tandis que leurs voisins turcs vivent comme des Grecs, même s’ils ont une sainte horreur qu’on le leur rappelle. Comme quoi, dans les grandes écoles, on apprend tout, hormis la vie.

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