Le 27 novembre dernier, à Nîmes, il déclarait : "Un homme politique digne de ce nom, ça n’a pas peur de la contradiction, ça n’a pas peur du débat." Que doivent en conclure les électeurs ?
Nicolas Sarkozy se pose depuis son retour comme le meilleur rempart possible contre le Front national, étant entendu que toute la classe politique a décidé que c’était l’ennemi numéro un, loin devant le chômage, la menace terroriste, la hausse de la délinquance ou l’appauvrissement grandissant des Français… Meilleur rempart, donc, mais qui refuse cependant de débattre avec la présidente du parti concerné, à savoir Marine Le Pen.
Lundi dernier, Jean-Jacques Bourdin proposait un débat à cette dernière, qui répondait : « Mais bien entendu, bien entendu. Avec grand plaisir. » Quelques heures plus tard, le journaliste tweetait : « Nicolas Sarkozy refuse notre proposition : un débat face à Marine Le Pen. »
L’ancien président de la République n’en est pas à son coup d’essai, il avait déjà refusé une proposition de duel faite par Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS. Selon son entourage, Nicolas Sarkozy avait refusé le débat parce qu’il n’était pas du niveau d’un ancien président de la République.