Les salafistes algériens ont manifesté en force la semaine dernière à Alger. Ils sont descendus dans la rue pour défendre un droit divin : celui de frapper les femmes.
Les salafistes algériens ont manifesté en force la semaine dernière à Alger.
L’ont-ils fait pour dénoncer les injustices sociales ? Non. Pour réclamer des augmentations de salaire ? Non. Pour s’opposer à l’exploitation du gaz de schiste ? Non. Pour dénoncer le manque de logements sociaux ? Non. Pour demander l’amélioration de l’enseignement secondaire ? Non. Pour dénoncer le chômage des jeunes ? Non. Pour demander davantage de liberté ? Non. Pour dénoncer la corruption qui gangrène l’économie ? Non. Ont-ils manifesté contre la cherté de la vie, contre l’absence de culture, contre la rareté des passeports et des visas ? Non, non, non.
Ils sont descendus dans la rue pour défendre un droit divin : celui de frapper les femmes.
Le droit de frapper la mère, la grand-mère, la fille, l’épouse, la sœur, la tante, la nièce, la voisine, la collègue de travail, la femme médecin, policière, pilote, officier dans l’armée, etc. Leur droit divin d’exercer librement des violences sur toutes les femmes, celles des foyers, celles dans le travail, celles dans les rues. Leur droit divin de faire de toutes les femmes, sans exception aucune, leur « propriété privée ».