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Regard sur l’actu #12 : Une éclipse qui en cache d'autres.

Éducation nationale : vers l'éclipse totale ?

L’Éducation nationale est au centre de nombreuses polémiques depuis plusieurs semaines. Tout a commencé avec l'impréparation des établissements scolaires pour un événement pourtant prévu de longue date , l'éclipse solaire partielle. Ce phénomène astronomique qui intervient de façon plutôt épisodique fut en effet source d'une hystérie collective. Principe de précaution oblige, l'EN a invité les établissements scolaires à conserver enfermés les enfants pour éviter que ceux-ci subissent des lésions irréversibles aux yeux. Comme dans l'île mystérieuse de Tintin, la fin du monde était à nos portes ! Vite ! Cachons nos enfants ! Dans une société où les phénomènes astronomiques solaires sont perçus comme des dangers et non comme une source potentielle d'émerveillement et de questionnement sur le monde, on peut affirmer que nous sommes en plein Kali-Yuga. Comme un symbole, cette hystérie autour de l'éclipse solaire précédait l'éclipse à venir de notre passé gréco-romain. En effet, le projet de réforme du collège pour 2016 semble nous diriger vers une disparition du latin et du grec. Dans le même temps, et fort logiquement, c'est la licence de lettre classique qui pourrait être supprimée à l'université. Pour nous autres, le grec, le latin et le soleil invaincu sont indissociables de notre civilisation ! Il semble que Najat souhaites éclipser ce que nous sommes, mais cette fois nous pouvons attendre une réaction des parents et même du corps enseignant.

  Le crash de l'A320 de la Germanwings et le low cost

Des journées complètes de direct basées sur du vent, voilà ce que les médias nous ont réservé suite au crash aérien survenu le 24 mars 2015, entre les deux tours des élections départementales. L'A320 qui reliait Barcelone à Düsseldorf a été disloqué suite à la collision entre l'avion et une montagne. Très vite, les hypothèses vont bon train : défaillances techniques, attentat, aucune version ne se détache. Internet et les médias étaient en ébullition. Pour finir c'est par le New-York Times qu'une révélation foudroyante va arriver : l'avion se serait écrasé en raison de l'action volontaire du copilote, Andreas Lubitz, jeune copilote allemand de 28 ans, qui se serait... suicidé. Très vite le portrait d'un homme dépressif, masquant ses difficultés de santé est brossé. De l'autre certains sites prétendent que l'homme était en réalité converti à l'islam. Cette information, non attestée à ce jour, paraît cependant peu probable. Mais rien n'est jamais à exclure. En revanche, quelque soit le motif, un élément n'a jamais été souligné : l’organisation des low cost. En effet, il semblerait que le commandant de bord se soit éclipsé de la cabine pour aller aux toilettes pendant le vol car il n'avait pas eu le temps d'y aller à l'aéroport de Barcelone. Pour 15 minutes de gain de temps, on a envoyé pas loin de 150 personnes à la mort. Un reportage s'intitulant « Nos vies discount » traite de l'aviation discount en interrogeant le PDG de Ryanair. Ce dernier brosse un tableau effrayant de l'aviation à bas coût. Le pilote d'avion, qui avait une certaine image de marque dans l'imaginaire collectif, depuis les grands pionniers, les as des deux guerres mondiales et l'aviation civile, sont aujourd'hui de simples « chauffeurs de bus volants » d'une certaine manière. Peut-être que Lubitz se sera suicidé faute de pouvoir réaliser son rêve de piloter pour la Lufthansa, mais la mort de Lubitz est peut-être aussi la mort symbolique d'une profession qui ne fera plus rêver les enfants dans 10 ans : pilote d'avion.

 Élections, piège à cons ?

 L'actualité électorale a été marquée par les élections départementales qui se sont conclues par un triomphe de la droite de gouvernement. Celle-ci parvient à s'octroyer un très grand nombre de départements. La gauche parvient à se maintenir dans quelques rares bastions, comme le sud-ouest, traditionnellement acquis aux radicaux-socialistes et aux communistes depuis un siècle. Au milieu de tout ça, un parti a encore animé les débats : le Front National. Alors qu'il arrive en tête dans de nombreux départements au nombre de voix, ce dernier ne dispose pourtant « que » de 62 élus, soit deux fois moins que les communistes dont les scores nationaux sont résiduels. Je m'autorise à quelques remarques. Le FN a pris part à une compétition dont il connaissait les règles. Ainsi la logique est la suivante : ou on prend part à une compétition avec des règles et on en accepte le résultat, ou on n'accepte pas les règles et on ne prend pas part à la compétition. Par ailleurs, si le FN considérait le résultat comme anti-démocratique, il pouvait tout à fait appeler ces électeurs à se rassembler devant les préfectures ou les hôtels du département concernés, ce qu'il n'a pas fait. Les frontistes se sont contentés de diffuser des infographies par Facebook et Twitter, ce qui est un moyen un peu tiède de forcer le destin, tout de même. Le FN, dans sa stratégie ultra légaliste, s'interdit de mobiliser son électorat pour manifester. Ce qui pose la vraie question de fond : en dehors du vote, que fait et à quoi sert l'électorat du FN ?

 Massacre au Kenya : je suis Kenyan

La Semaine Sainte a été marquée par le massacre d'environ 150 étudiants kenyans chrétiens à l'université de Garissa par les Shebabs de Somalie. « Étrangement », cela n'a pas fait réagir les bonnes âmes et autres Charlie. Comme la mort de plusieurs centaines de Nigerians chrétiens survenue pendant la semaine des attentats de Charlie n'avait visiblement pas non plus intéressée grand monde. L'Afrique n'intéresse de toute façon les élites occidentales que pour les ressources, les prostituées, les adoptions et les safaris. Nul doute que si un touriste avait été enlevé par les Shebabs, les pleureuses officielles du journalisme occidental se serait insurgées contre ce nouvel acte de barbarie contre un occidental incarnant le Verbe divin de la très sainte démocratie ! Nous comprenons bien qu'il n'est pas totalement incompréhensible qu'on se soucie plus de ses compatriotes que des autres, mais il faut également noter l'indignation sélective de nos médias et de nos hommes politiques ! Pour ma part j'ai plus de compassion pour des étudiants kenyans massacrés que pour le moindre touriste bedonnant s’aventurant dans des territoires dangereux par exotisme. Aujourd'hui, je suis Garissa.

 Les tartuffes de la laïcité

Pour conclure ce regard sur l'actu, attardons-nous un peu sur le refus de Metrobus, régie publicitaire de la RATP, de faire la promotion d'un concert de prêtres en faveur des chrétiens d'Orient au nom de la laïcité. Cette dernière est tellement mise à toutes les sauces, qu'on ne sait en définitive même plus ce qu'elle signifie. Le dîner du CRIF c'est la laïcité ? Cazeneuve célébrant l'Iftar c'est la laïcité ? Apparemment oui. Par contre une affiche de concert en faveur d'une population chrétienne martyrisée, là non. Étonnant... Il faut bien comprendre que depuis plus d'un siècle la laïcité n'est pour certains que le nom de l'offensive anti-chrétienne menée par les élites libérales. Gérard Unger, qui dirige Metrobus et qui est au cœur du scandale, est vice-président de la LICRA, membre du bureau exécutif du CRIF, franc-maçon et militant PS. Un ayatollah du laïcisme libéral et du charlisme. Pourtant la laïcité n'est pas forcément militante dans nos textes officiels, elle consiste tout d'abord en la neutralité de l’État qui ne salarie et ne subventionne aucun culte, ensuite en la liberté de culte qui permet à tout le monde de pratiquer la religion de son choix ou de ne pas pratiquer de religion de façon à respecter la liberté de conscience et enfin elle impose aux différentes religions de respecter le cadre républicain, ce qui signifie que la religion n'a pas à influencer l’État et à prendre place dans nos institutions. On pourrait donc envisager que le dîner du CRIF est plus hors champs vis-à-vis de la laïcité que les affiches du concert "Les Prêtres". Ici on aura donc eu une nouvelle démonstration que les chantres de la laïcité ne sont en réalité que des tartuffes qui se moquent éperdument des valeurs républicaines qu'ils proclament sans cesse, et qui n'agissent que par hostilité au christianisme. L'islamisme a ses complices, ils ont la panse aussi remplie que leur carnet d'adresses.

Jean / C.N.C.

http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

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