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L’influence chevènementiste est nuisible au FN

Dans l'interview accordée à RivarolJean-Marie Le Pen s'en prend à Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de François Mitterrand, et surtout à l'influence qu'il exerce par personnes interposées sur le FN :

Ancois-mitterrand-candidat-socialiste-a-la-presidentielle-et-jean-pierre-chevenement-maire-de-belfort-chantent-l-internationale-lors-d-un-meeting"Je crois que l’origine politique de certains actuels dirigeants du Front a plus d’importance que leur comportement personnel. Je pense à l’influence nocive d’un homme que je trouve pour ma part tout à fait détestable : Jean-Pierre Chevènement. Il a les apparences d’un patriote alors qu’il est au fond un marxiste. L’influence chevènementiste, si elle continue de s’exercer, est nuisible. Cette tournure d’esprit m’est totalement étrangère"

Dans le domaine du souverainisme, de l'union européenne ou de la monnaie unique, des points communs ont effectivement permis un transfert d'une partie de l'électorat chevènementiste vers le FN mais aussi de certains personnalités (Paul-Marie Couteaux, Bertrand Dutheil de La Rochère et surtout Florian Philippot). Le FN  a fait quelques appels du pied en direction de Jean-Pierre Chevènement et Marine Le Pen déclarait même en 2011 qu'elle serait prête à gouverner avec lui

Cependant, la position de Jean-Pierre Chevènement est sans appel vis-à-vis du FN comme le montre ce florilège de déclarations assez constantes au fil des ans :

"Pour gouverner ensemble, il faut être deux et pour ma part, je n'ai nulle envie  de gouverner avec Madame Le Pen. Nous n'avons rien en commun avec le Front national" [2011]

PHO58ec1b10-a8b0-11e4-a2c2-56668b9fa149-805x453"Marine Le Pen chercherait (...) à réaliser une sorte de « hold-up idéologique » sur le discours de la gauche républicaine, en reprenant à son compte le thème de l’Etat protecteur (...) Tout cela fait partie d’un très banal travail de récupération politicien (...) Quoi qu’il fasse, le Front national restera le parti de l’ethnicité et ne deviendra jamais celui de la citoyenneté (...) Le Front national n’a évidemment pas changé. Le véritable carburant de l’extrême droite, c’est la crise économique, sociale et politique qui est devant nous (...) Bref, d’opposer à Marine Le Pen la République, la vraie?" [Tribune dans Marianne en 2011]

"Je suis triste (...) C’est selon moi un signe de grand désarroi (...) La tâche aveugle dans cette histoire c’est le rôle du Front national dans l’excitation de la xénophobie depuis quarante ans. On ne peut l’oublier.Selon moi, pour cette raison, le FN n’est pas un parti républicain. Je regrette le choix de Bertrand Dutheil de la Rochère. Il a d’ailleurs été exclu dans l’heure qui a suivi (...) [en 2011 au moment du ralliement de Bertrand Dutheil de la Rochère]

"Paul-Marie Couteaux, ex-pasquaïen, aujourd'hui au RBM, m'a apporté un soutien en 2002, dont je me serais d'ailleurs volontiers passé. Il y a un garçon que je connais pas, que je n'ai jamais rencontré, qui s'appelle Florian Philippot, qui dit que le FN est le vrai parti gaulliste. Mais enfin, le parti de Jean-Marie Le Pen, c'était des anciens de la Collaboration, de Vichy, des anciens de l'OAS... Je ne sais pas  par quelle transmutation ils sont devenus le vrai parti gaulliste ! Tout cela, c'est un pot de peinture"[en 2013]

"Monsieur Sarkozy commet une grave faute en prônant « le ni-ni » au second tour des élections départementales entre les candidats du Front National et les candidats de gauche (...) Et comment M. Sarkozy peut-il renvoyer dos à dos l’extrême droite, de quelque façon qu’elle se maquille, et la gauche qui structure le paysage politique français depuis 1791, c’est-à-dire depuis plus de deux siècles ? [en 2015

Philippe Carhon

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