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Primaires, Hillary-mania : l'américanisation de la politique française

Primaires pour la droite et adoption du nom « les républicains » reflètent l’américanisation de la politique estime Maxime Tandonnet qui déplore que celle-ci ne porte que sur les pires aspects du système politique des États-Unis.

 

Deux événements récents jettent une lumière crue sur l’un des phénomènes les plus caractéristiques de la vie publique nationale : son américanisation croissante.

L’adoption du système des primaires pour le choix du candidat de « la droite et du centre » aux élections présidentielles de 2017 est directement inspirée du système américain. Aux États-Unis, les deux grands partis politiques choisissent chacun, tous les quatre ans, leur candidat unique, dans le cadre de primaires plus ou moins ouvertes, soit aux adhérents, soit aux sympathisants, qui se déroulent selon des modalités diverses, tour à tour dans les différents États, sur plusieurs mois. Après le parti socialiste en 2012, l’UMP vient à son tour se rallier au même principe des primaires pour le scrutin de 2017. Comme aux États-Unis, la France est désormais plongée dans un climat de campagne électorale permanente. Plus anecdotique : le nom futur du parti de droite, « les républicains », semble faire écho au « grand old party » américain du même nom ou presque : le parti républicain !

L’adoption du quinquennat présidentiel en 2000 a marqué une étape décisive dans cette américanisation, rapprochant le chef de l’État français de son homologue américain. Jusqu’alors, le système français, dans une tradition nationale qui renvoie par exemple au souvenir de Louis XIII et Richelieu, opérait un partage des tâches entre le chef de l’État et le Premier ministre. Le premier, élu pour sept ans, « guide de la France », incarnant l’unité nationale, avait pour mission de tracer le destin du pays. Le Premier ministre, chef de gouvernement appuyé sur la majorité avait la charge de l’action quotidienne. La réduction du mandat présidentiel à cinq ans, coïncidant avec celui des députés, a totalement transformé la mission du chef de l’État. Elle a mis fin à sa position souveraine et fait de lui le chef de la majorité, omniprésent, surmédiatisé et gérant en direct les dossiers les plus ponctuels. Le président français devient seul chef de l’exécutif entouré de « collaborateurs » que sont le premier ministre et les ministres, à l’image du président américain et de ses secrétaires d’État.[[

Or, la France n’est pas les Etats-Unis. Ce mimétisme dans le fonctionnement des institutions a des conséquences désastreuses. Il aboutit à faire du président français un personnage donnant l’illusion de la toute puissance, dépositaire unique de la puissance publique, concentrant ainsi sur lui-même toutes les frustrations et les rancœurs d’une société en crise, au point de devenir extrêmement impopulaire et d’apparaître comme un facteur de division, de perte de confiance et un symbole d’impuissance. Les Etats-Unis ont un modèle profondément différent avec un Congrès (pouvoir législatif) puissant et autoritaire, un système fédéral qui partage le pouvoir entre le niveau national et les cinquante États. Copie inachevée et dévoyée du modèle américain, le système de gouvernement français, en renonçant à être lui-même, s’est engouffré dans une impasse. [....

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http://www.actionfrancaise.net/craf/?Primaires-Hillary-mania-l

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