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Plus que jamais, faire front

En plein concert de fulminations  hypocrites suite aux révélations de wikileaks sur les écoutes de dirigeants français opérées par la NSA–voir notre article publié mercredi- Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard  sont au nombre des 106 députés (LR-Verts-UDI-MoDem) qui ont décidé  de saisir le conseil constitutionnel sur la loi sur le renseignement. Celle-ci a été adoptée définitivement avant-hier soir  par le Parlement.  Comme l’a affirmé Laure de La Raudière (LR)  qui s’est chargée de rassembler les signatures « on ne peut pas d’un côté s’indigner de ce que font les Etats-Unis et voter ce qui est un peu l’équivalent du Patriot Act américain dans la loi française »; « un texte attentatoire à nos libertés » a précisé Me Collard. Cette mise en lumière des pratiques de l’Oncle Sam à l’égard de son ami et allié  français a déclenché quelques mâles réactions comme celle de l’avocat (socialiste) du site Mediapart et très proche  de François Hollande, Jean-Pierre Mignard. Invité hier matin de Thomas Sotto  sur Europe 1, Me Mignard a repris à son compte le vœu  formulé voici plus de deux  ans par Bruno Gollnisch dans l’hémicycle du parlement européen, par  Marine et même d’ailleurs par Jean-Luc Mélenchon, d’accorder l’asile politique au fondateur de Wikileaks  Julian Assange (réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres),  et à celui qui a révélé lesdistes écoutes massives,  Edward Snowden (réfugié en Russie).

« La loi française autorise la République à donner asile à tout étranger persécuté en raison de son action en faveur de la liberté » a rappelé  Jean-Pierre Mignard pour appuyer son souhait.  Avec une naïveté ( ?)  toute aussi touchante  quand on connaît la réalité de la  soumission de nos « élites » européistes  à l’imperium yankee,  il a même été plus loin :  « Pourquoi est-ce que l’Europe ne demanderait pas l’insertion dans (le traité (le traité transatlantique, TAFTA, NDLR) d’une clause disant notamment que l’espionnage n’est pas autorisé ? C’est à l’Europe de taper du poing sur la table et peut-être à la France de prendre la direction du mouvement. »  Pour cela il faudrait à la tête de notre pays une figure d’une épaisseur, d’un courage et  d’un patriotisme dont ne peuvent se prévaloir, au vu de leur bilan,  un Hollande, un Juppé, un Valls ou un Sarkozy.

Et puisque l’on parle de liberté et de souveraineté, soulignons que  le procureur de la République, Anne Coquet,  a requis mercredi  5000 euros d’amende contre  Eric Zemmour -et 3000 euros avec sursis contre le directeur de la rédaction de RTL. Il  comparaissait  devant tribunal correctionnel de Paris, jugé pour incitation à la haine raciale. L’essayiste était poursuivi, suite à l’action intentée par les habituelles  officines dites antiracistes  après sa chronique du 6 mai 2014 sur  RTL. Il  y expliquait que « les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent ».

Mme Coquet, rappelant que M. Zemmour avait été condamné il y a quatre ans  pour les mêmes chefs,  a dénoncé les propos «sans nuances» qui seraient ceux du chroniqueur de RTL,  «stigmatisant ces populations immigrées ou issues de l’immigration». L’auteur du suicide français a fait valoir qu’il appuyait ses observations  sur «les documents que lui transmettent les services de police et de gendarmerie», ses «lectures», les témoignages «d’agriculteurs dépouillés par des bandes de roms» ou de «touristes chinois dévalisés à Paris.»  «Je ne dis pas que tous les Roms ou tous les Maghrébins qui habitent en France sont des délinquants. Mais ils se regroupent selon les critères ethniques».  Il a eu beau jeu d’en appeler à  la liberté d’expression, et de fustiger un  «procès profondément politique» dont l’intention première était de le «faire taire».

D’immigration il était encore question cette nuit  avec la réunion, dans une ambiance tendue,  des  Etats membres de l’Union européenne qui,  relate  une dépêche de l’agence Reuters,  ont «décidé d’organiser la répartition de l’accueil des réfugiés arrivés en Grèce et en Italie sur la base du volontariat, la Commission n’ayant pas réussi à imposer une logique de quotas obligatoires (…)». «Le chef du gouvernement italien (Mattéo Renzi)  a tancé ses collègues sur leur peu d’entrain à soutenir un plan censé répondre à l’urgence de la tragédie des migrants en Méditerranée (…)». C’était un débat très intense, a déclaré Angela Merkel à la presse, qualifiant la crise des migrants de plus grand défi que j’ai connu dans les affaires européennes en tant que chancelière (…). La question d’instaurer des clés de répartition obligatoire pour faire face à l’afflux des demandeurs d’asile, fuyant la guerre en Syrie ou la dictature en Erythrée, a déclenché une forte opposition, notamment de la part de la Slovaquie, la Hongrie, la République tchèque ou encore la Pologne.»

«Afin d’aider (l’Italie et la Grèce)   à faire face à cette crise, les dirigeants de l’UE ont décidé de leur accorder des moyens financiers pour mettre en œuvre des centres pour distinguer les réfugiés politiques des réfugiés économiques et rapatrier ces derniers vers leur pays d’origine» précise encore Reuters. Une Grèce qui,  au-delà de la question de l’afflux de clandestins à laquelle elle doit faire face, est aujourd’hui l’otage  de la troïka BCE-Commission européennee-FMI. Un  trio  qui  doit «cesser d’entretenir un psychodrame» et «d’imposer l‘eurostérité» affirme Bernard Monot, député européen du FN et membre de la commission ECON (Affaires économiques et monétaires) au parlement européen, dont les propos sont  rapportés sur le site du  Figaro. 

Le stratégiste économique du FN  souligne que «la sortie de la Grèce de l’euro avec passage à la drachme, est souhaitable et permettra d’éviter l’augmentation de la facture du sauvetage de l’euro monnaie unique. Un sauvetage dont le frontiste évalue le coût pour la France à 70 milliards d’euros. À ceci, il ajoute 455 milliards d’euros de garanties financières de l’État accordées aux différents plans de soutien de la zone euro et aux pays (Grèce, Portugal, Espagne, Italie, Irlande…). L’enveloppe globale atteindrait alors 525 milliards d’euros. Quand on nous dit que garder l’euro ne coûte rien, c’est totalement faux et la catastrophe financière est déjà là. La prochaine étape sera la banqueroute! (…). «Si le problème grec inquiète tant au sein de la zone euro, c’est précisément parce que tout le monde redoute que la Grèce soit le premier domino de cette fin programmée de l’euro. Mais la Grèce survivra à l’euro, pas l’inverse!»,

Si le FN, comme d’autres partis en Europe, catalogués comme  populistes, de droite comme de gauche,  campe sur une position clivante par son rejet de  la doxa eurobruxelloise,  c’est bien cependant la défense de notre identité nationale, dans toute l’acception du terme , qui fonde sa spécificité première, sa raison d’être,  son ADN.

D’une lecture toujours stimulante, Jean-Yves Le Gallou a publié cette semaine  sur son site Polemia la conférence prononcée  le 11 juin dernier au   Club de l’Horloge –Le Front National au risque de l’histoire, entre dédiabolisation et neutralisation. Bien sûr,  libre à chacun d’en  contester éventuellement  tel ou tel énoncé, d’en nuancer les analyses.

Pour autant, comment ne pas souscrire à ce qu’affirme M. Le Gallou lorsqu’il note  que «de toute manière, il faut être conscient qu’au-delà des sujets historiques ou périphériques dont il faut éviter l’évocation, le cœur sur lequel repose la diabolisation est l’immigration. Si des formations politiques comme Syriza ou Podemos ne font pas l’objet du même rejet que d’autres partis en opposition avec le Système dominant, c’est qu’ils sont favorables à l’immigration (…). Le Front National ne sera donc pas réellement dédiabolisé tant qu’il ne renoncera pas à sa critique de l’immigration (…)».

A charge pour le FN, dans sa marche vers le pouvoir dit-il, de ne pas se couper du « mouvement qui émerge des profondeurs de la société et qui est en complète dissonance avec la pensée dominante».  Une Réaction populaire mais que l’on voit aussi à l’oeuvre chez un nombre croissant d‘intellectuels,   qui  exprime «une volonté de rupture avec l’esprit né de Mai 1968 et un réveil identitaire» et «le rejet du Grand Remplacement» ou, pour utiliser un terme moins polémique (?), d’une  immigration de peuplement  engendrée dans les flancs  du mondialisme...

http://gollnisch.com/2015/06/26/plus-que-jamais-faire-front/

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