Le premier secrétaire du PS s'inquiète que l'Élysée se repose trop sur les notes des ministres pour servir le projet de campagne pour 2017, et il entend prendre les devants.
La confiance et l'optimisme inébranlable de François Hollande ont déjà fait couler beaucoup d'encre. Malgré la tempête constante qui le cloue au plus bas niveau dans les sondages depuis trois ans, le président croit dans le retour de la croissance et surtout, dans ses chances de réélection. Après avoir semé l'inquiétude parmi les frondeurs socialistes et agacé la droite, le doute commence à gagner sa garde rapprochée, si l'on en croit l'Express à paraître ce jeudi. Ne voyant pas venir le moindre embryon de programme socialiste pour aborder le prochain quinquennat, Jean-Christophe Cambadélis s'inquiète que l'exécutif ne se repose trop sur le travail des ministres et leur bilan pour préparer la campagne. Un scénario qui rappelle le cauchemar du 21 avril 2002 rue de Solférino, et le premier secrétaire entend prendre les devants.
«Il ne faudrait pas commettre la même erreur qu'avec Lionel Jospin en 2002: croire que les notes des ministres vont pouvoir servir le projet présidentiel», relève Cambadélis, avant de développer. «Pour un membre du gouvernement, accepter de dire qu‘on peut faire mieux, c'est reconnaître ne pas avoir assez travaillé, et que tout n'était pas parfait dans son portefeuille. Donc on n'a que des compilations autosatisfaites.» Selon l'Express, Jean-Christophe Cambadélis prévoit donc de lancer, dès janvier 2016, des «Cahiers de la présidentielle», avec un fascicule par thème abordé afin de s'assurer que l'Élysée ne manque de rien le moment venu. Une chose est sûre, entre le PS et ses ministres, la confiance règne toujours.
Marc de Boni
source : Le Figaro :: lien