Eddy Fougier commente sur Atlantico la venue de Jean-Pierre Chevènement aux universités d’été le 28 et 29 août de Debout la France aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan :
"(...) D’abord, l’erreur magistrale a été d’avoir marginalisé et éliminé toutes les forces politiques entre le FN et l’UMP ou le RPR (...) Il y a probablement un espace possible pour une droite néo-gaulliste, post-gaulliste et souverainiste, mais la porte est très étroite. Cela fait un petit moment que Nicolas Dupont-Aignan est sur le marché et il fait des scores électoraux qui ne changent pas beaucoup (...)Pourra-t-il profiter d’une forme de décrédibilisation du FN lié aux conflits internes ? Pourquoi pas. Pourra-t-il bénéficier d’un « recentrage » des Républicains si Juppé devait être candidat ? Cela dépendra aussi des circonstances. Sur le fond, il est évident que la thématique souverainiste ne va pas disparaitre, loin de là (...) Sans parler de l’ombre très forte du FN (...)
Je ne sais pas ce qu’il se passe dans la tête des uns et des autres, mais j’imagine aisément que les militants du MRC doivent être assez décontenancés ! On a observé des passages d’un camp à un autre plutôt spectaculaire, le plus connu étant celui de Florian Philippot, ancien chevènementiste qui a rejoint les rangs du parti de Marine Le Pen, désormais vice-président du FN (...) Si le MRC et Debout la France peuvent se rassembler, des listes communes pourraient émerger aux européennes par exemple, néanmoins il y a peu de chances que cela aille bien plus loin (...)
L’idée d’une grande coalition souverainiste, comme le projet d’une grande gauche radicale, fait partie des fantasmes, on ne l’a jamais vu. La pesanteur politique et institutionnelle en France conduit à ce qu’au second tour un choix s’impose, droite ou gauche, et si vous êtes au centre, ou si vous êtes de droite et de gauche, vous êtes marginalisé."