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Maurice Allais et le coût de l'immigration

Peu de domaines ont fait l’objet d’autant de désinformation que l’immigration. Maurice Allais, seul prix Nobel d’économie français, a remis les pendules à l’heure dans un ouvrage paru en 2002, Nouveaux Combats pour l’Europe, 1995-2002 : Un aveuglement suicidaire. Pour une autre Europe. Voici des extraits (pages 52 et 53) de cet ouvrage sans concession. Trois points méritent particulièrement de retenir l’attention :
-l’extension des allocations familiales aux étrangers est dénuée de sens commun ;
-il n’y a pas de travail que les Français ne veulent pas faire, il y a des travaux qu’ils ne veulent pas faire à un certain prix ;
-l’immigration a un coût élevé en termes d’infrastructures d’accueil.

Polémia
« Il faut mettre fin à l’inconscience totale qui a caractérisé jusqu’ici la politique d’immigration de la France.
L’extension des allocations familiales aux étrangers est dénuée de sens commun
Ainsi les allocations familiales ont été créées à l’origine avec un seul objectif : enrayer autant que possible l’insuffisance de la natalité française. Etendre dès lors ce droit aux travailleurs étrangers et à leurs familles, en général prolifiques, est dénué de tout sens commun. On ne saurait mieux faire pour attirer artificiellement les étrangers en France.
Dans un pays où la polygamie est illégale, le cas des familles d’immigrés ayant plusieurs femmes et dix à vingt enfants à charge bénéficiant de tous les avantages sociaux, en particulier des avantages de logement, est purement et simplement inadmissible, alors que l’équilibre financier de la Sécurité Sociale est dangereusement compromis. L’absurdité atteint ici un niveau insupportable.
Il n’y a pas de travail que les Français ne veulent pas faire, il y a des travaux qu’ils ne veulent pas faire à un certain prix.
Il est faux de soutenir que les Français ne veulent plus exécuter de travaux pénibles. Ce qui est vrai, c’est qu’ils ne veulent plus les faire aux salaires réels qui sont pratiqués. L’immigration massive de main-d’œuvre étrangère n’a fait que déprimer les salaires français correspondant aux travaux les plus pénibles et qu’elle n’a fait que rendre plus difficile la solution des problèmes sociaux.
Les raisonnements économiques sur l’immigration sont ici généralement tout à fait superficiels. C’est un fait que dans les différents pays, le capital national reproductible est de l’ordre de quatre fois le revenu national. Il en résulte que lorsqu’un travailleur immigré supplémentaire arrive, il faudra finalement pour réaliser les infrastructures nécessaires (logements, hôpitaux, écoles, universités, infrastructures de toutes sortes, installations industrielles, etc.…) une épargne supplémentaire égale à quatre fois le salaire annuel de ce travailleur. Si ce travailleur arrive avec une femme et trois enfants, l’épargne supplémentaire nécessaire représentera suivant les cas, dix à vingt fois le salaire annuel de ce travailleur, ce qui manifestement représente pour l’économie une charge très difficile à supporter. »
L’immigration a un coût élevé en termes d’infrastructures d’accueil
 « C’est là une circonstance tout à fait négligée et qui explique les difficultés rencontrées par un pays comme la France dont les infrastructures sont tout à fait insuffisantes au regard de l’immigration massive et tout à fait déraisonnable qu’elle a admise et même favorisée depuis les années soixante, et qu’elle continue à admettre aujourd’hui. En fait ce sont les Français qui supportent presque totalement la charge directe et indirecte de cette insuffisance des infrastructures.
Autant une immigration modérée peut être considérée comme avantageuse et souhaitable, autant l’immigration démesurée et déraisonnable qui s’est constatée en France constitue par ses conséquences de toutes sortes un insupportable fardeau. Une immigration excessive sape les fondements mêmes de la cohésion du corps social, condition majeure d’un fonctionnement efficace et équitable des l’économie de marchés. »
Maurice Allais
Extraits de :
Nouveaux Combats pour l’Europe, 1995-2002 : Un aveuglement suicidaire. Pour une autre Europe,(pages 52 et 53), éditions Clément Juglar, septembre 2002, 502 p.. 
(relevés le 24/12/2009)
Correspondance Polémia, 31/12/2009
Les intertitres sont de la rédaction
Polémia a souvent fait référence aux travaux de Maurice Allais. Il sera loisible au lecteur de rechercher les articles par le moteur de recherche en affichant : Maurice Allais.
Voir principalement :
http://www.polemia.com/article.php?id=2616
http://www.polemia.com/article.php?id=1855
http://www.polemia.com/article.php?id=1650
http://www.polemia.com/article.php?id=642

http://archives.polemia.com/article.php?id=2618

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