Être écolo, c’est bio, c’est bien. Mais rien n’est jamais assez bon aux yeux de certains, qui poursuivent de leurs vertes foudres ceux qui ne s’inclinent pas assez devant dame Nature. Et, face à eux, quelques instincts primaires reprennent le dessus.
Disons-le tout net, une certaine vision irénique de la nature m’exaspère. Faire de la nature une déesse bienveillante, dispensatrice de trésors, n’a pas de sens.
La nature – par nature, si j’ose dire – est cruelle, dure, violente, aveugle. Les animaux s’entre-dévorent férocement, les plantes luttent avec sauvagerie, le vent se transforme parfois en furie et l’eau ravage tout sur son passage, le feu lui-même – qu’il vienne du ciel ou des entrailles de la terre – détruit avec brutalité. Si on laissait faire la nature, les femmes mourraient épuisées par des grossesses à répétition, les maladies pulluleraient, les parasites – puces, poux, moustiques, gale – envahiraient tout. Les êtres humains seraient tous infectés par le paludisme, le sida et la peste se répandraient partout. Je ne force pas le trait, cela a même existé et existe parfois encore lorsque l’homme ne prend pas sur lui de corriger la nature, de la remettre à sa place, de la commander, de la domestiquer. […]
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