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Refaire la démocratie

Article paru dans L’Action Française n°2918 du 15 octobre 2015

Claude Bartolone vient de faire paraître un rapport sur la réforme des institutions. Il est très content de lui. On se demande pourquoi.

 

C’est un rapport de neuf cent soixante pages, intitulé Refaire la démocratie (comme on “fait France”), et ce n’est que le tome I. Bientôt le tome II, comme l’affirme le site de l’Assemblée nationale, s’essayant avec délices au suspense. Bartolone est, selon le rapport, un héros de la démocratie contemporaine : « Il s’agit de la première mission de réflexion sur les institutions d’importance qui n’a pas été réunie par un président de la République mais par le Parlement lui-même. Cette genèse a permis au groupe de travail d’organiser ses travaux avec une grande liberté et de produire une réflexion originale dans l’histoire de la Ve République. » Le travail a été acharné : « Au cours de ces dix mois de travaux, le groupe de travail a organisé dix-sept réunions et entendu trente et une personnes. » Total respect.

À qui la faute ?

On est presque dans la précipitation, mais c’était par volonté de bien faire. Car pourquoi vouloir réformer les institutions ? « Nos compatriotes, à l’aube de ce nouveau siècle, pour l’écrasante majorité d’entre eux, ne partagent nullement » le sentiment que leur « volonté politique est pleinement représentée et que cette volonté soit en mesure d’agir sur l’avenir collectif de la nation » À qui la faute ? Aux élus irresponsables (Cahuzac, par exemple), à la disparition de la responsabilité politique (que Sarkozy appelait de ses vœux, mais qui a disparu de sa réforme constitutionnelle), aux médias hystériques (« l’hystérisation du débat public par certains médias au détriment de l’information ») ; mais aussi, tout simplement, parce que le monde a changé : Europe politique, immédiateté numérique, la société de 2015 n’est plus celle de De Gaulle. Et dans ce nouveau monde, il faut une nouvelle république.

La République est malade

On peut douter que la France ait réellement besoin d’une VIe République après les cinq premières, mais les constats et certaines solutions sont intéressants si on en fait la mesure de la faillite actuelle de Hollande, de ses gouvernements, de son administration et des partis : le malade s’est diagnostiqué lui-même. Inflation législative, règles obscures, émergence d’une classe politique déconnectée des réalités, tout y passe – et les propositions abondent. Par exemple, contre la professionnalisation de la vie politique, exiger le non-cumul des mandats (mais le rapport préconise de les limiter à trois…) et introduire de la proportionnelle aux élections législatives (pas avant 2017) ; réinventer, une fois de plus, le référendum, auquel aucun grand parti n’a cependant jamais eu recours [....]

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