Vendredi 13, ça ne s'invente pas : à peine assoupi qu'un texto tinte dans mon vieux Nokia : « Hollande fait une déclaration sur les attentats » J'allume le poste, l'Etat d'urgence est décrété en France... deux kamikazes n'ont pu entrer au Stade de France (France-Allemagne 2-0) et se sont fait sauter dehors ; une voiture fait les rues des quartiers-est en tirant sur tout ce qui bouge ; le Bataclan est investi par des terroristes ! C'est tout ? Non ! Les médias embrayent comme en janvier, les experts affluent dans les micros et cela devient vite insupportable. L'Île de France se ferme. Les frontières se ferment. Samedi sera un jour "fermé". Le bilan est lourd ce matin, on va vers les deux cents morts. On compte huit terroristes à visage découvert dont sept se sont fait sauter à la fin et un d'abattu dans l'assaut du RAID.
Le bal des faux-culs est ouvert : pas d'amalgame, les déséquilibrés furent-ils poussés au crime par la misère ambiante aux cris de "Dieu est grand et Mahomet est Son prophète" ? Le CFCM condamne*. On s'agite beaucoup dans les hautes sphères et la partie émergée de l'iceberg gouvernemental est forcément celle de la communication. Espérons que Gaspard Gantzer de l'Elysée ne va pas à nouveau organiser une marche monstre place de la République.
Hommage soit rendu aux forces de l'ordre à Paris. Mais le Français moyen a aussi le droit de réfléchir, même dans la peine.
Origine des protagonistes
Les témoignages de rescapés indiquent que les assassins sont Français. Le choix du suicide en queue de trajectoire indique, lui, que les cerveaux ont été profondément conditionnés et probablement dans une zone de guerre. On pourrait facilement soutenir que survivre à une attaque aérienne française en Irak peut motiver la vengeance du moudjahid, mais nous n'avons frappé que trois fois ! Il ressort de cela que les migrants sont hors de cause.
Sûreté nationale
Avec ou sans fiches "S", avec ou sans "Loi Renseignement", la preuve est faite, s'il en était encore besoin, que la menace s'adapte rapidement à son environnement sécuritaire quand elle ne précède pas son évolution. Le dispositif de riposte décrété en janvier 2015 n'est d'ailleurs toujours pas achevé, la bureaucratie y travaille...
Avec un vivier de plusieurs centaines de djihadistes français formés au Proche et Moyen Orient, immergés eux-mêmes au milieu de milliers de sympathisants comme le poisson dans l'eau - les clameurs de joie arabes et les klaxons dans le 93 et le 95 sont-ils de l'intox ? - la prophétie d'une attaque générale de Paris intra-muros n'est pas un scénario de jeu-vidéo. Si pour huit types on décrète l'Etat d'urgence, que fera-t-on pour cent types décidés à en découdre ?
Logiciel kamikaze
Hier matin, les huit moudjahidine se sont réveillés morts dans leur tête ; il n'y avait plus qu'à y aller pour connaître son avenir ailleurs. L'avantage du suicide est de couper les ponts avec l'organisation et de supprimer la complication de l'exfiltration du "soldat". L'enquête va s'enfoncer dans les analyses pour déterminer tous les paramètres de ces crimes mais au final, cela ne servira qu'à écrire la page d'histoire du vendredi 13 novembre 2015. On saura qui est mort et après ?
Contre-attaque ici
Il n'est plus que temps de prendre des mesures d'ordre public de simple bon sens. On les connaît :
- fermer les mosquées salafistes (au premier soupçon légitime) et expulser les imams manu militari vers leur pays d'origine ;
- entrer dans les cités et récupérer tout l'armement ;
- actionner la légitime défense automatique des policiers contre tout porteur d'arme à éliminer dans le périmètre des zones de non-droit ;
- rafler suspects et sympathisants avérés (ceux qui caillassent les ambulances), expulser les étrangers et stocker en camp "S" les nationaux radicalisés ;
- ré-appliquer la double peine, radiée par Sarkozy, pour désengorger nos prisons.
Contre-attaque là-bas
La France ne peut pas laisser le crime impuni, pas plus que la Russie d'ailleurs. Quand le vin est tiré il faut le boire, et les bases de l'Organisation Etat Islamique doivent être traitées sérieusement dans une logique de guerre. On se demande jusqu'ici à quoi sert le tohu-bohu de la coalition occidentale (tuer Djihadi John ?) et serait-on mieux inspiré de nous coordonner avec les Russes pour en finir une bonne fois en laissant aux puissances célestes le soin de trier le bon grain de l'ivraie.
Une marque de la zone !!! |
Réflexions in cauda
Il n'y a pas que des "victimes innocentes". Ceux qui ont élus ou laissé passer les crapules de l'islamisation du vieux pays sont coupables au titre du principe de souveraineté du peuple. La démocratie est un régime de large responsabilité. L'islam charrie des scories très violentes. Coupables aussi ceux qui laissent couver le feu de tourbe de la guerre israélo-palestinienne et donne la libre-pratique de l'apartheid en solution de rechange d'une colonisation des nappes phréatiques de Palestine. Coupable aussi une classe politique flirtant avec des Etats islamiques douteux ; coupable un peu notre président, comme son prédécesseur, de s'être mis à la remorque des Américains sur une zone d'intérêt extérieure à l'Alliance atlantique. Nous avons une certaine légitimité historique à venir sur les Echelles du Levant (depuis Godefroy de Bouillon) mais qu'allons-nous faire dans la galère irakienne où tout nous est étranger !
Nous aimerions que le pouvoir soit moins calculateur, moins électoralisé, et fonde son action sur le simple bon sens.