Dans quatre jours, nous mettrons nos "petits" souliers dans la cheminée ou sous les boules du sapin. J'ai acheté de la neige en bombe au cas où la COP21 aurait échoué. Qu'attendre du Père Noël ? Des oranges et du chocolat.
Le vent mauvais des élections régionales à peine tombé que les politiciens professionnels s'entre-déchirent déjà sur les mêmes "coutures" qu'avant, la gauche partagée entre le modèle soviétique épuisé mais ronflant et une social démocratie rhénane mal adaptée ; la droite entre le masque libéral d'une économie toujours autant administrée et le chiraquisme social qui nous a forgé un mental de zébu ! D'aucun côté, la situation catastrophique de l'économie n'est sérieusement affrontée. Dette, chômage, submersion bureaucratique, déni d'autorité, la République molle défend ses derniers privilèges... à crédit... jusqu'au ridicule ! Que cela ne prive pas la mare aux connards de remous, la semaine passée fut consacrée à l'aller-retour de Claude Bartolone au perchoir de l'Assemblée nationale ! Chose qui ne me choque en rien, qu'attendait-on de pire chez notre parasélite ?
Les politiquarts¹ de service affûtent leurs "programmes", qui pour les primaires républicaines, qui pour faire parler d'eux pendant ce long transit de quinze mois qui nous sépare de l'élection présidentielle de 2017. Que les deux-tiers du corps électoral les vomissent leur en touche une sans faire bouger l'autre. Le métier fournit encore les trois repas par jour et un lit chauffé, à condition de promettre l'embellie au veau national ! C'est à droite pour le moment le plus intéressant : l'ancien président Sarkozy nous est revenu au volant de sa phase II. Il n'a pas fallu plus de cent kilomètres pour s'apercevoir qu'il n'y avait strictement rien de neuf, ni dans le bonhomme, ni dans le catalogue d'options gratuites. Comment dès lors envisager que les mêmes causes puissent ne pas produire les mêmes effets ? La bête est 100% politique, le verbe est pour les croyants :
- Ministre du Budget (1993-1995)
- Porte-parole du gouvernement (1993-1995)
- Ministre de la Communication (1994-1995)
- Ministre de l'Intérieur (2002-2004)
- Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie (2004)
- Ministre de l'Intérieur (2005-2007)
- Président de la République (2007-2012)
Soit un total de 5183 jours (source Wikipedia)...
sans compter le temps passé à faire son courrier sur les bancs de l'Assemblée nationale.
S'il lui reste encore quelque chose à comprendre dans la souffrance du pays, c'est qu'il n'est pas si doué que nous le crient ses groupies à cervelle de moineau. L'hystérie a de beaucoup dépassé la réflexion chez ses fidèles, et tous ceux qui comptent sur le Sarkozy Nouveau pour nettoyer les écuries d'Augias devraient se souvenir de ses piètres résultats dans les fonctions ci-dessus énumérées. Sans se taper tout le bilan de chef de la Police puis de l'Etat (dix années quand même !), on notera qu'après lui les croquemitaines de référence, Hortefeux, Guéant, furent des tigres de papier affairés à une politique du chiffre visant à déclamer leur supériorité dans les débats publics mais sans réel effet sur la sûreté intérieure du pays. Paroles, paroles, paroles... N'ajoutons pas la timidité des réformes économiques, décisions rapportées projet après projet selon l'ambiance donnée par les innombrables sondages de l'Elysée, ni l'explosion phénoménale de la Dette pour sauver les positions spéculatives des banques. Et pas non plus la dérive césarienne de construire à l'Elysée un gouvernement de substitution ayant barre sur le gouvernement responsable devant la Chambre afin de gérer l'impact politique de toute action.
Après l'avertissement sans frais du 6 décembre 2015, la classe politique revient au mode opératoire antérieur comme si de rien n'était, c'est dire son cynisme ! Vous nous avez compris ? Promettez, promettez, il en restera bien quelque chose ! Quelque chose qui pourrait bien déplaire à la nomenklatura si la nation arrive à défaire le nœud orwellien :
« Ils se révolteront que ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu'après s'être révoltés »(Georges Orwell in 1984).
La paix mentale de la nation a disparu puisque l'Etat a failli, l'inquiétude progresse partout, chez chacun dans le désespoir, chez les autres, même nantis, dans la crainte de voir les premiers leur sauter à la gorge. L'éveil est possible mais une transition sans risques reste douteuse chez un peuple peu doué dans la prévision mais bien meilleur dans l'analyse gratuite des faits et causes. Si la révolte est annoncée c'est un classique du genre qui ne dérange pas les prébendiers prêts à faire battre tous les intérêts particuliers contre l'intérêt général pour sauver leurs positions. Ils nous referont un 18-Brumaire et tout aura changé pour que rien ne change... Nous aurons pour un temps l'homme fort. Quand y substituerons-nous un roi au-dessus de la mêlée qui tout simplement nous aimera ?