Il est plus que temps de se pencher sérieusement sur le recrutement et la formation des cadres de la police nationale en France, afin que cesse l'hécatombe…
Il y a un an, Patricia Cordier nous quittait, victime d’une longue maladie.
Son fils, David, gardien de la paix, s’était suicidé à Dieppe en 2008. Patricia Cordier menait depuis un combat pour que des mesures fortes soient prises au sein de la police nationale, institution au sein de laquelle une moyenne de près de cinquante fonctionnaires, tous grades confondus, décident de mettre fin à leurs jours (478 policiers se sont donné la mort entre 2004 et 2014, dont 55 pour la seule année 2014).
Reçue au ministère de l’Intérieur en novembre 2014, après avoir rassemblé plus de 100.000 signatures sur sa pétition en ligne, Patricia Cordier avait reçu l’assurance d’une meilleure prise en compte de ce phénomène.
Ainsi, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé début 2015 la mise en place d’un plan d’action, qui s’est concrétisé par le renforcement de la prévention des risques psychosociaux (RPS) existant depuis 2010, chaque préfecture devant piloter des réunions regroupant une pluralité d’acteurs : service social, médecins de prévention, psychologues…