Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Christiane Taubira mise sur la touche

Manuel Valls et François Hollande espèrent-ils ainsi ne pas perdre la face ?
Elle aurait mérité au moins un carton rouge : elle n’écope que d’une mise sur la touche. Certes, on a le droit de penser que la déchéance de nationalité est purement symbolique, de nulle efficacité, ou qu’elle pose des problèmes juridiques. Mais quand le président de la République a solennellement annoncé cette mesure au Congrès, quand le Conseil des ministres l’a approuvée, ce serait la moindre des choses que le garde des Sceaux ne marquât pas publiquement son désaccord.
Notons, au passage, que les parlementaires qui contestent aujourd’hui ce projet se sont levés comme un seul homme pour applaudir François Hollande après son discours au Congrès : sans doute ont-ils besoin d’une longue période de maturation intellectuelle pour se poser des questions…
Christiane Taubira, cette « icône de la gauche », comme se plaisent à la nommer les médias, est un électron libre, farouchement indépendante – dans les limites de son idéologie : peut-être un héritage de l’époque où elle militait dans les sphères indépendantiste guyanaises. Pour accentuer son originalité, elle s’est fait une spécialité de citer des vers à l’Assemblée nationale, au grand ravissement des spectateurs. Profitant de ce statut privilégié, elle use et abuse de la provocation, voire du chantage : et Hollande le rassembleur, Valls l’autoritaire… de s’écraser. Alors que le porte-parole du gouvernement avait déclaré qu’aucune décision ne serait annoncée sur la déchéance de nationalité avant le Conseil des ministres, le ministre de la justice a transgressé cette consigne, assurant à une radio algérienne que cette disposition ne serait pas retenue. Elle a réitéré son opposition après que le Premier ministre eut indiqué qu’il défendrait le texte avec le garde des Sceaux. Toujours pas de réaction de Valls ni de Hollande.

Lire la suite

Les commentaires sont fermés.