La condamnation en première instance de 8 ex-salariés de Goodyear à de la prison ferme pour séquestration de deux dirigeants n’en finit pas d’émouvoir la gauche de gauche.
La condamnation en première instance de 8 ex-salariés de Goodyear à de la prison ferme pour séquestration de deux dirigeants n’en finit pas d’émouvoir la gauche de gauche. Avec, sur les plateaux télé, l’ineffable Mickaël Wamen qui nous sert le copier-coller des jérémiades de Xavier Mathieu, l’ex-syndicaliste CGT de Continental condamné pour la destruction d’une sous-préfecture et qui a profité de son quart d’heure de célébrité médiatique pour se recycler dans le show-business, laissant dans leur détresse ses compagnons privés, eux, de plateaux télé et donc de rebond de carrière.
Il s’est évidemment trouvé une ministricule inconnue du gouvernement pour se permettre de remettre publiquement en cause l’autorité de la chose jugée. Nous sommes en Hollandie et tout est normal.
Personne, parmi ces braves gens, ne se souvient des images terribles de ces deux cadres, séquestrés pendant 30 heures (plus qu’une garde à vue !), filmés pendant ces tristes événements, y compris en train de subir des intimidations et humiliations physiques par les cégétistes triomphants et contents de leur coup.
Est-ce la conséquence d’une droitisation de la société ? Est-ce la volonté du gouvernement, après la piteuse affaire Air France, de calmer les velléités des syndicalistes les plus radicaux car, s’il est vrai que les conflits durs sont de moins en moins nombreux, du fait notamment de la perte considérable de représentativité et de crédibilité des syndicats, ceux qui subsistent sont de plus en plus violents.
Ce qui est sûr, c’est que le cas de Wamen et de sa bande n’est pas anodin. Ces gens-là peuvent se targuer d’avoir coulé deux fois leur usine. Une première fois en refusant, au nom des acquis sociaux, d’adapter leurs très confortables horaires de travail à la réalité de la concurrence mondiale. Contrairement à ce que beaucoup d’autres entreprises ont réussi à faire, la dernière en date étant l’usine Smart de Hambach où le choix individuel des ouvriers directement sollicités a clairement invalidé la posture officielle des syndicats censés les représenter.
La seconde fois, c’est en faisant capoter tout projet de reprise, notamment par l’américain Titan, lorsque Wamen et consorts ont prétendu vouloir imposer au nouvel investisseur la liste des salariés qui seraient repris, à commencer par eux, bien entendu ! Car Wamen et consorts ont des exigences et, derrière la posture médiatique, l’altruisme est faible.
La réalité est que Wamen et consorts, tels un Mathieu chez Continental ou un Mercier chez PSA, utilisent le combat syndical pour des motifs politiques. Les uns affiliés à Lutte ouvrière pour noyauter les sections CGT et taper sur ce qui reste du PC, les autres, comme Wamen hier à la télévision, pour tirer à boulets rouges sur Hollande qui, pour le coup, n’y est pas pour grand-chose.
Ces hommes sont des militants et finiront avec un salaire de permanent de leur centrale syndicale. Ces hommes sont violents. Ces hommes n’ont aucune envie de défendre les salariés des usines françaises, avec dans le dos l’étiquette d’un syndicat qui défend mordicus la poursuite de l’immigration et la régularisation des clandestins, qui grossissent la masse de main-d’œuvre à bas prix qui fait la mort du salarié français.
Ces hommes sont des voyous et sont désormais condamnés comme des voyous.
Philippe Christèle
14/01/2016
Source : Boulevard Voltaire.fr