(NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
Depuis début 2016, 130 000 « migrants » sont arrivés en Europe depuis la Méditerranée, selon le haut-commissariat aux réfugiés. Soit davantage que lors des six premiers mois de 2015.
Après l’Autriche, la Slovénie, la Hongrie, la Croatie et la Macédoine, c’était au tour de la Belgique, il y a dix jours, de rétablir le contrôle aux frontières pour empêcher un éventuel afflux de clandestins lié au démantèlement de la « jungle » de Calais. Depuis, 619 personnes ont été refoulées.
Où en est-on du démantèlement à Calais ?
Après les échauffourées de ces derniers jours, il se poursuit dans la partie sud et devrait durer un mois. Mais un quart des clandestins transférés dans les centres d’accueil seraient déjà retournés dans la « jungle », rejoignant la partie nord, pas encore concernée par le démantèlement.
À Athènes, la situation est autrement plus préoccupante
La fermeture des frontières sur la route des Balkans aggrave l’engorgement en Grèce. Actuellement, plus de 20 000 migrants y sont coincés. Et la Commission européenne évalue à 100 000 le nombre de réfugiés qui risquent d’être bloqués en Grèce sachant qu’il en arrive entre 1 000 et 3 000 par jour.
Dans le même temps, l’Europe entend réaffirmer le principe de libre-circulation dans l’espace Schengen, mis à mal par ces fermetures de frontières. Hier, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé qu’un retour à Schengen « est une condition préalable à la solution européenne à la crise des migrants ».
Après la crise financière, c’est une crise migratoire que vit la Grèce
Un nouveau plan d’aide pour la Grèce, c’est ce qu’a annoncé hier la Commission européenne. Mais ce n’est plus pour pallier la crise économique, c’est un fonds « humanitaire » d’urgence de 300 millions d’euros.
Le sommet UE-Turquie consacré à la crise des migrants le 7 mars va-t-il arranger la situation ?
En novembre, Ankara s’était engagé à ralentir le flux migratoire qui traverse la mer Égée depuis ses côtes jusqu’en Grèce, en échange d’une aide de 3 milliards d’euros et d’une accélération de sa procédure de candidature à l’Union européenne. Vu le flux incessant de populations et l’impatience manifestée par Bruxelles, force est de constater que cet accord tarde à produire ses effets.