Donald Trump a promis la fin de l’Otan, mais Washington prépare sa guerre contre la Russie, et sur notre sol.
Le New York Times ne tarit pas d’éloges sur Frau Merkel, sa générosité, ses réfugiés et sa russophobie. Selon le quotidien des requins humanitaires, il était temps que l’Allemagne cessât de penser au commerce, temps qu’elle pensât plutôt à la guerre avec la Russie qui menace d’occuper Rome ou Riga…
On rappellera qu’en 1940 Roosevelt ne déclara pas la guerre à Staline qui martyrisait les pays baltes. Le communisme étant bien vu par sa camarilla, F.D. Roosevelt avait rétabli en 1933 les relations diplomatiques avec l’URSS de l’oncle Joe, au moment où ce dernier terminait, avec quelques comparses, d’exterminer dix millions de paysans russes et ukrainiens. Mais il y a des morts qui ne comptent pas, a dit Noam Chomsky. Et à la fin de la guerre, Washington remit la moitié du monde au communisme ; car la Chine devait suivre.
Ni la Chine ni la Russie ne sont communistes maintenant, et c’est vraisemblablement pourquoi nos élites les menacent d’opérations militaires et de cette guerre nucléaire qui en finirait enfin avec les méfaits de l’effet de serre ! Une planète sans humains pollueurs ! Les deux pays ne demandaient qu’à nous vendre leur gaz ou leur camelote ; mais c’était sans compter sur la « nation indispensable » destinée depuis leur président Wilson à faire du monde « un lieu sûr pour la démocratie », vous savez, cette démocratie US qui truque ses élections, suscite 200 guerres dans le monde, enferme trois millions d’Américains sous les barreaux, en tue treize mille par an et concentre grâce à la Fed de Yellen-Warburg la moitié des richesses entre les mains de cent oligarques profilés comme George Soros ou Tim Cook.
Les historiens libertariens permettent de comprendre les raisons de la guerre froide.
En 1948, une agitation médiatique permit de créer l’Otan et de faire réélire Truman, président jusque-là pas très convaincant. Apprentie sorcière dotée du dollar, l’Amérique créa ou arma le Vietminh, Al Qaeda, Daesh, la menace soviétique (aussi bien en 1917 qu’en 1941 ou 1945), avant de choisir fermement de mobiliser son Europe contre la Russie. Le complexe militaro-industriel est déjà bien inspiré.
À propos de ce bellicisme impérial (les partisans des guerres sont aussi partisans de l’immigration de masse et des dépenses publiques), lisez Ralph Raico, Joe Stromberg, John V. Denson, Murray Rothbard ; tous ces livres sont disponibles sur le site Mises.org.
La suite ? Vous la comprendrez mieux en relisant Thucydide(1). Périclès ruine les alliés de sa thalassocratie impériale, pille le trésor de la ligue de Délos, Puis décide de répandre le modèle démocratique et d’anéantir Sparte. S’ensuit une guerre de trente ans, les massacres bouleversants de Mélée ou de Corcyre, la destruction de la plus belle civilisation de notre histoire.
Mais quand on aime la « démocratie », on ne compte jamais.
(1) « Nous sommes ici, comme nous allons vous le prouver, pour consolider notre empire et pour sauver votre ville. Nous voulons établir notre domination sur vous sans qu’il nous en coûte de peine et, dans notre intérêt commun, assurer votre salut… Non, votre hostilité nous fait moins de tort que votre neutralité ; celle-ci est aux yeux de nos sujets une preuve de notre faiblesse ; celle-là un témoignage de notre puissance » (Thucydide Guerre du Péloponnèse, V, XCI).