Pour ou contre le Brexit ? En France, les responsables politiques n’ont pas manqué de prendre parti.
Dès l’annonce du référendum britannique, les parlementaires français se révèlent divisés. Et l’étiquette politique n’y change rien. Nicolas Sarkozy ou Laurent Wauquiez plaident pour le Brexit, tout comme… Michel Rocard ! Soupçonnant le Royaume-Uni d’être « largement à l’origine […] de la paralysie du système de décision européen » (Le Monde, 25 mai 2015), l’ancien Premier ministre de François Mitterrand ne verrait pas d’inconvénient au départ d’une nation considérée comme un frein à l’épanouissement de l’Union.
Un drame selon Manuel Valls
Le gouvernement actuel, en revanche, n’est pas de cet avis. La sortie de l’UE serait-il « un drame » et « une dislocation irréversible » (L’Obs, 22 février 2016) ? C’est en tout cas ce qu’estime Manuel Valls, s’inscrivant dans la ligne d’une majorité plutôt amère à l’idée d’un Brexit susceptible d’essaimer en France… Car dénoncer l’Union européenne comme responsable des échecs d’un pays serait une « pratique politique féconde », et l’exemple anglais ne ferait que proposer un modèle susceptible d’être suivi par des voisins mécontents, souligne Xavier Timbeau (Revue parlementaire, n°40, mars 2016). En somme, le constat est éloquent : selon le directeur général de l’Observatoire français des conjonctures économiques, c’est le carrefour ouvert au Front national, qui ne cesse de dénoncer l’emprise de l’Union sur la souveraineté des pays européens. À la sortie d’un sommet européen, Bernard Monot, eurodéputé FN, a d’ailleurs émis clairement le souhait d’opérer un « Franxit […] collé au modèle du Brexit » selon « les mêmes critères que le Royaume-Uni » (Le Figaro, 23 février 2016).
Aude de Fromon
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