Le mouvement fasciste a-t-il cherché, par des mesures concrètes, à bâtir une Troisième Voie, rejetant le libéralisme capitaliste et le socialisme marxiste et s’inspirant des idées corporatistes.
Mal connue à l’Étranger, l’œuvre civile intérieure de Benito Mussolini a laissé en Italie des traces profondes, et un courant de nostalgie, certes minoritaire, mais pratiquement sans équivalent dans le monde, en dehors du cas du péronisme argentin.
Ceci relativise sans nul doute tous les travaux et analyses réduisant le fascisme italien à une quelconque dictature pro-capitaliste. Bien au contraire, tout au long de sa carrière, l’ancien socialiste Mussolini, certes converti au nationalisme révolutionnaire fasciste sous l’influence de penseurs tels que Nietzsche ou Sorel, est demeuré fidèle à l’idéal social de sa jeunesse.
Ainsi le mouvement fasciste a-t-il cherché, par des mesures concrètes, à bâtir une Troisième Voie, rejetant le libéralisme capitaliste et le socialisme marxiste et s’inspirant des idées corporatistes.
Cette préoccupation constante inspire le Congrès de Rome de 1920, la Charte du Travail de 1927, la Création des 13 et 22 corporations de 1934-1937 et jusqu’au Manifeste de Vérone du Parti fasciste républicain de 1943.
Elle a inspiré la Réforme constitutionnelle de 1926, la création du Ministère des Corporations et, en 1938, la transformation de la représentation nationale en Chambre des Faisceaux et Corporations.
Ce livre expose les idées et les réalisations législatives de Mussolini sur ce point crucial.