NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Hier, Israël et la Turquie ont officialisé la normalisation de leurs relations diplomatiques après six années de brouille ; elle prendra effet avec le retour des ambassadeurs à Tel Aviv et à Ankara. A l’origine de la brouille diplomatique : l’incident de Mavi Marmara.
Le 31 mai 2010, ce bateau d’une ONG turque menait route vers la bande de Gaza lorsque des commandos de l’armée israélienne l’ont arraisonné et saisi dans les eaux internationales, estimant que la région de Gaza était soumise à un blocus naval. Dans le violent affrontement qui avait suivi, dix Turcs avaient été abattus (et plusieurs militaires israéliens lynchés). Les liens turco‑israéliens s’étaient dégradés au point que l’ambassadeur d’Israël avait été expulsé d’Ankara, en 2011. L’accord conclu hier comprend le versement par Israël de 20 millions de dollars aux familles des victimes turques, ce qui a provoqué la colère du ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, totalement opposé à cette indemnisation.
Mais le temps est désormais aux retrouvailles. En visite en Israël, le secrétaire général des Nations‑Unies, Ban Ki-moon, a estimé que l’accord Turquie-Israël est un « signe d’espoir pour le Moyen-Orient ». Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a pour sa part justifié l’accord conclu avec la Turquie par les intérêts économiques d’Israël, notamment sur les importantes ventes de gaz à la Turquie.
La normalisation des relations entre Ankara et Tel‑Aviv résulte essentiellement d’intérêts stratégiques communs face à l’Iran. D’ailleurs, le point de rupture, à savoir le blocus maritime de Gaza, restera inchangé. Selon le New York Times : « La Turquie était considérée autrefois comme le plus proche ami d’Israël dans le monde de l’islam. Les deux pays partagent différents intérêts stratégiques communs, dont l’opposition à l’Iran. » Ce que confirme le débat ci-dessous tenu hier soir sur i24news.