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Les journalistes doivent tenir compte de ce peuple qui clique et qui poste

André Bercoff vient de faire paraître Donald Trump, les raisons de la colère. Il déclare au Figarovox :

6a00d83451619c69e201b8d21a91f5970c-800wi.jpg"[...] Trump est l'un des premiers à avoir compris et utilisé la désintermédiation. Ce n'est pas vraiment l'ubérisation de la politique, mais ça y ressemble quelque peu. Quand je l'ai interrogé sur le mouvement qu'il suscitait dans la population américaine, il m'a répondu: Twitter, Facebook et Instagram. Avec ses 15 millions d'abonnés, il dispose d'une force de frappe avec laquelle il dialogue sans aucun intermédiaire. Il y a trente ans, il écrivait qu'aucun politique ne pouvait se passer d'un quotidien comme le New York Times. Aujourd'hui, il affirme que les réseaux sociaux sont beaucoup plus efficaces - et beaucoup moins onéreux - que la possession de ce journal.

Est-ce une mauvaise nouvelle pour les journalistes?

C'est en tout cas une très vive incitation à changer la pratique journalistique. Contrairement à ceux qui proclament avec légèreté et simplisme, la fin du métier d'informer, on aura de plus en plus besoin de trier, hiérarchiser, et surtout de vérifier et de mettre en perspective. En revanche, l'on pourra de plus en plus difficilement cacher la francisque de Mitterrand ou le magot de Cahuzac, et qu'on le déplore ou pas, avec Wikileaks et autres révélations, il faudra dorénavant compter avec les millions de lanceurs d'alertes qui feront, pour le meilleur et pour le pire, œuvre d'information, à tous les niveaux. Le monde n'est pas devenu peuplé de milliards de journalistes, mais les journalistes doivent tenir compte de ce peuple qui clique et qui poste. [...]

Michel Janva

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