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Une identité existentielle

Ainsi la question de l’identité est sans cesse exposée dans le débat pré-présidentiel. François Hollande s’est exprimé à ce propos dans le grand entretien qu’il a donné à Pierre Nora et à Marcel Gauchet pour leur revue Le Débat. Nicolas Sarkozy a mis le feu aux poudres avec son intervention lundi soir sur « nos ancêtres les Gaulois ». Il est terriblement difficile d’exprimer une opinion sur l’identité française et même sur l’identité européenne.

Les bazookas sont prompts à sortir pour abattre l’adversaire accusé de tous les maux. Pour une raison simple. Ce qui relève de l’identité est éminemment existentiel. Et de ce point de vue, il est vain de se raccrocher à l’histoire comme science certaine et impartiale. Bien sûr, il y a des disciplines scientifiques indispensables à l’historien, mais toute histoire est un récit reconstruit par un auteur qui met en jeu toute sa sensibilité et sa propre situation dans le temps et l’espace.

Philippe Ariès, un des fondateurs de l’histoire moderne, celle des mentalités et des mœurs, ne craignait pas de l’affirmer : « Désormais, l’Histoire cesse d’être une science sereine et indifférente. Elle s’ouvre au souci contemporain dont elle est une expression. Elle n’est plus seulement une technique de spécialiste, mais elle devient une manière d’être dans le temps de l’homme moderne. » On objectera que le souci critique est aujourd’hui prédominant, avec sa volonté de déconstruire les récits fondateurs et les romans nationaux. Mais le sens critique est loin d’être innocent, il est lui-même lié à une certaine philosophie et s’inscrit dans une polémique incessante. [....]

Gérard Leclerc

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