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La victoire de Trump et du populisme : une transition vers la révolution identitaire

Donald Trump a été élu 45ème président des Etats-Unis le 9 novembre 2016. C’est une excellente nouvelle et j’avais soutenu ce candidat dès juin 2015 lors de sa déclaration de candidature.

En mai 2016, soit des mois avant sa désignation officielle comme candidat du Parti Républicain, j’écrivais sur ce blog un article intitulé “Donald Trump, le réveil de l’Amérique et la guerre contre l’ennemu musulman” dans lequel on peut lire (voir ici) :

Hillary Clinton ne sera pas élue, cette question est déjà tranchée. D’ores et déjà, n’écoutez plus rien de ce que diront les organes de désinformation français sur le sujet.

Je donnais aussi un aperçu d’une ère dominée par la présidence Trump :

Cela n’est qu’un avant-goût de la révolution idéologique et géopolitique qui s’annonce aux USA. Cette révolution suppose la purge des socialistes, des néo-conservateurs et la neutralisation des réseaux musulmans, notamment saoudiens et Frères Musulmans. Bref, d’un retour des USA à leurs fondements.

Cette “réorganisation” va nécessiter un “réalignement” des membres de l’Otan les plus engagés dans la collaboration avec les musulmans. Soit ce réalignement se fera de gré, soit il se fera de force. Le pays le plus actif aux côtés des musulmans est, à ce stade, la France en raison du soutien militaire et diplomatique qu’elle apporte à l’Arabie Saoudite moyennant contrats d’armement. Il ne fait aucun doute que les médias d’état comme le personnel politique français – achetés par les puissances du Golfe – vont donc redoubler d’efforts pour diaboliser Donald Trump.

Et j’ajoutais :

Les relations entre la France pré-musulmane et les USA vont redevenir “normales”, c’est-à-dire mauvaises. Les socialo-communistes hexagonaux, les post-gaullistes et leurs protégés afro-musulmans vont naturellement se retrouver dans une même haine d’une Amérique revenue de ses errements pro-musulmans de l’ère Bush-Obama.

Ces deux anticipations se sont avérées exactes. Il n’est que de voir la réaction du président français, François Hollande, à l’annonce de la victoire du candidat républicain pour mesurer l’ampleur de la rupture stratégique à laquelle nous assistons.

C’est la fin de l’alliance entre les néo-conservateurs US et l’islamisme, alliance dont la France était un des pivots.

Les raisons de l’hostilité de la nomenklatura européenne

L’oligarchie ouest-européenne ne peut se résoudre à l’effondrement du grand projet socialiste occidental qu’elle défendait aux côtés du non-moins socialiste Barack Obama. Ce projet devait faire des USA le centre d’une vaste zone de libre-échange administrée par des entités supranationales manipulées par les grandes banques et des structures dites de “gouvernance” d’inspiration dirigiste.

Donald Trump a clairement fait savoir qu’il n’entendait pas mettre les intérêts des USA à la remorque d’un système occidental intégré, même si les États-Unis devaient y rester prédominants. L’Amérique sous sa direction est prête à la guerre commerciale, y compris avec des alliés stratégiques comme le Japon. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi le premier ministre de ce pays se précipite à New-York dès jeudi 17 novembre pour établir une feuille de route avec le futur président (voir ici).

Donald Trump est un homme d’affaires et c’est ainsi qu’il voit les relations internationales. Cette vision utilitariste et transactionnelle rompt avec la vision de la diplomatie des politiciens pour qui les choses fonctionnent d’abord en termes “protocolaires” et aristocratiques. Le fait qu’il assume cette vision terrorise encore plus ceux qui étaient habitués à voir dans les USA une puissance faisant preuve de courtoisie dans ses échanges, à l’instar du ministre de la Défense allemand (voir ici).

Trump se voit à la tête des USA comme à la tête de son entreprise : il ne se sent lié, fondamentalement, à aucun autre état et perçoit les alliances comme de simples instruments de circonstance devant être réévaluées à la lumière de ce qu’elles apportent en termes réels aux États-Unis. En somme, rien n’est acquis d’avance et c’est cette “imprévisibilité” qu’a dénoncé François Hollande, parlant “d’incertitude”.

L’administration Trump n’est pas plus bienveillante à l’égard du Canada que du Mexique, du Japon que de l’Europe ou de la Chine. Ce que le nouveau président n’a eu de cesse de marteler est simple : “Je veux ramener des emplois”. Sa priorité absolue est l’économie productive, la réindustrialisation des USA, le rapatriement de capitaux incité par des baisses d’impôts massives.

Bref, “l’isolationnisme” de Donald Trump est d’abord la volonté de passer à un nationalisme économique entrant en collision avec les autres grands acteurs économiques mondiaux.

Inutile de dire que ce rapatriement de capitaux, associé à la fuite de ceux se trouvant en Europe, va faire s’envoler le dollar et engendrer, par contre-coup, l’implosion des dettes souveraines contractées par les pays émergents, toutes libellées en USD.

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