2e table ronde
Animée par Karim Ouchikh
La dissidence face à l’islamisme
Et
3e table ronde
Animée par Romain Lecap
La répartition des clandestins en France
Deuxième table ronde
La 2e table ronde a été dirigée par Karim Ouchikh (SIEL). Elle réunissait Alain Wagner (Union de défense des citoyens et contribuables), Maurice Vidal (Riposte laïque), Alain de Peretti (Vigilance Halal).
Pour Karim Ouchikh, la dissidence exprime une volonté de résister à l’oppression du politiquement correct. Il observe que la question de la place de l’islam dans notre pays relève d’un considérable tabou. L’islam constitue un réel problème pour la société française. Dans sa théologie, l’islam paraît incompatible avec la République. Face à ce défi, beaucoup de partis politiques montrent une grande frilosité. S’il faut reconnaître à quelques personnalités une perspicacité dans l’approche de la question, en revanche elles ne proposent aucune solution. Il ne peut y avoir aucun accommodement confessionnel avec l’islam : il est inconciliable avec notre civilisation et notre modèle politique et juridique.
Dans la situation présente, l’islam tend à jalonner notre société de marqueurs identitaires : le vêtement exotique, le halal, les mosquées. A l’encontre de cette emprise progressive, le modèle français de civilisation doit être défini sans détours : soit il s’agit d’un modèle de société républicaine fait de principes abstraits et, en définitive, insipides ; soit ce modèle trouve son fondement dans la civilisation chrétienne. C’est bien dans ce second sens que réside l’identité française. Alors les musulmans qui souhaitent demeurer sur le territoire doivent admettre cette identité et se plier aux règles qu’elle implique. S’ils s’y refusent, en ce cas, ils doivent faire le choix de terres en accord avec les préceptes qui guident leur existence.
Alain Wagner a pour approche de parler des faits. En premier lieu il s’appuie sur un document publié par l’ISESCO (Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture), intitulé Stratégie de l’action islamique culturelle à l’extérieur du monde islamique. Cette stratégie a été arrêtée à la neuvième session de l’Organisation de la conférence islamique réunie à Doha en 2000. Dénommée aujourd’hui Organisation de la coopération islamique, elle associe 57 pays. Elle a notamment pour but de consolider les relations dans les domaines du commerce, de l’éducation et de la culture. Pour l’Europe, il s’agit de conjurer toute intégration des musulmans au mode de vie des sociétés d’accueil. Des communautés islamiques doivent s’implanter dont le fonctionnement répondrait aux règles de la charia. Parallèlement, l’objectif est de conquérir des postes dans les domaines politique, économique et de la communication médiatique. Pour s’assurer de cette authenticité islamique et sa perpétuation, il est essentiel de faire obstacle à toute acquisition par les enfants des valeurs de nos sociétés occidentales. Cette visée passe par le développement de centres culturels islamiques guidés dans leur action par la charia, avec la construction de mosquées, l’implantation de centres culturels proprement dits et l’ouverture d’écoles islamiques. L’apprentissage de l’arabe, langue de l’islam, fait, bien sûr, partie des lignes éducatives. Il faut observer que parmi les ministres deux sont binationaux et le ministre de l’Education nationale a décidé de développer l’enseignement de la langue arabe.
Concernant l’édification de mosquées, il faut souligner qu’elle est favorisée par le gouvernement et que leur financement repose sur de l’argent public à hauteur de 30% des montants.
Parmi les actions à entreprendre, il est nécessaire d’engager des procédures pour l’annulation des permis de construire de ces mosquées. Un exemple emblématique est le projet de Grande Mosquée de Bordeaux pour lequel Alain Juppé a donné son accord en 2008. A ce propos, il faut remarquer les liens entretenus par le maire de Bordeaux avec l’imam Tarek Oubrou qui fut proche de l’UOIF.
Maurice Vidal (Riposte laïque) est un professeur de philosophie qui a été confronté dans son enseignement à l’attitude d’élèves musulmans.
Outre l’apprentissage des différentes matières nécessaires à la formation des élèves, l’Education nationale a pour rôle de leur enseigner les valeurs associées à la nation. Aujourd’hui ces élèves face auxquels s’est trouvé Maurice Vidal se moquent de ces valeurs et ils le disent à leurs maîtres. Le délitement de l’institution est tel qu’un élève qui menace de frapper son professeur n’encourt aucune sanction. Faire part de la situation qui prévaut dans les établissements est considéré comme faire le jeu du Front national.
La carrière de Maurice Vidal est ainsi émaillée d’incidents :
- le dessin d’une main avec un doigt coupé affiché sur la porte de la classe ;
- une agression avec un extincteur par deux élèves d’origine maghrébine ; quelque temps plus tard un autre élève signale au professeur que ses agresseurs sont venus de la mosquée de Lunel où l’imam a jugé que ses cours n’étaient pas conformes au Coran ;
- lors d’un cours de philosophie dans lequel Maurice Vidal évoque les grandes notions de la condition humaine et les religions, il est interrompu par un élève qui affirme que la seule religion c’est le Coran;
- professant sur la philosophie du soupçon en citant Nietzsche, Marx et Freud, il est, là aussi, pris à partie pour s’être référé à des auteurs pour lesquels Dieu n’existe pas ;
- de même, son enseignement a été perturbé lors d’un cours sur la vérité par un lycéen qui a déclaré de manière péremptoire que la vérité c’est le Coran;
- un dernier exemple concerne le choix du livre que les élèves auraient à présenter à l’oral du baccalauréat ; le professeur avait retenu l’Existentialisme est un humanisme de Jean-Paul Sartre ; cette sélection a été rejetée par des élèves musulmans.
Ces diverses péripéties illustrent ce que représente le Coran : une parole et une récitation. Il s’agit de l’apprendre par cœur et de le réciter à la lettre. L’islam apparaît comme une soumission face à laquelle il n’y a pas de compromis possible.
Maurice Vidal conclut en proclamant qu’il faut avoir le courage d’être debout.
Alain de Peretti (président de Vigilance Halal), praticien vétérinaire exerçant dans le secteur libéral, a débuté son intervention par ce constat : dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. Il souligne que prendre ensemble un repas est la première activité de sociabilité de l’homme.
L’abattage halal est licite du point de vue de la charia. Mais cette méthode d’exécution de l’animal lui cause une souffrance ; elle comporte un risque sanitaire ; elle constitue une pompe à finances. Elle permet de maintenir le musulman dans un état d’apartheid volontaire. Le halal est le Cheval de Troie de l’islamisation et il permet de montrer un aspect de l’islam.
Il faut observer que dans nos sociétés les animaux ont toujours été assommés avant d’être saignés.
Par rapport au phénomène du halal, qui est une voie d’emprise de l’islamisme, quelles formes doit prendre la dissidence ?
La dissidence implique un engagement personnel. Le dissident soviétique ne disposait que du papier. Pour nous, les moyens sont plus larges. En créant un mouvement Les vigilants et en observant ce qui se passe autour de soi, il est possible, par exemple, d’intervenir auprès de la cantine scolaire des enfants dans le cas d’une entorse aux principes qui fondent notre vie commune. La démarche, si elle n’aboutit pas, peut être poursuivie auprès du département, de la mairie et du fournisseur.
Nous sommes aussi des consommateurs et nous pouvons être amenés comme tels à réagir face à l’arrivée du halal. Ainsi, il était inscrit sur une boîte de somnifères vendue par un laboratoire connu que l’enveloppe du produit était fabriquée au moyen de gélatine de bœuf halal. Aux interrogations qui furent adressées au laboratoire celui-ci a répondu qu’il ne pouvait pas prendre en compte les opinions de tous les clients. Une campagne a alors été engagée avec des photos de la boîte incriminée et l’envoi de courriels destinés à saturer la messagerie de l’entreprise. Il s’agit d’exercer une pression constante permise notamment par le développement des réseaux sociaux : Facebook, Twitter…
Il existe d’autres formes de recours :
- pour le moment, les procédures judiciaires n’ont donné aucun résultat et une action en carence est entreprise devant la juridiction européenne ;
- une association a adressé des propositions au ministère de l’Agriculture qui a jugé les mesures préconisées comme acceptables mais inapplicables ;
- une pression exercée auprès des bouchers.
3e table ronde
Animée par Romain Lecap
La répartition des clandestins en France
Romain Lecap était entouré par Nicolas Faure (porte-parole du LIEN), Thibault Audra (« Pas de migrants en Ile-de-France »), Aurélien Verhassel (Collectif « Les Hauts de France sans migrants »).
L’association dont Nicolas Faure est le porte-parole (LiEn) a été créée à l’annonce de la dispersion dans toute la France des immigrés clandestins jusque-là au camp de Calais. Elle met à la disposition un modèle de procédures pour l’engagement de toute action mais aussi des formules de pétition ou de tract.
Le site de l’association (www.libertes-entraide.fr) présente six argumentaires pour contrer l’accueil de migrants en Ile-de-France. En effet, pour offrir toute leur portée aux arguments énoncés, il est nécessaire d’être factuel : alors, dans la dialectique qui s’engage, les éléments avancés étant fondés et précis, la victoire est certaine.
Thibault Audra, responsable du collectif « Pas de migrants en Ile-de-France », s’est investi contre l’arrivée à Louveciennes-Rocquencourt des migrants venus de Calais. Les populations des communes concernées sont plutôt aisées et leurs préoccupations sont d’abord orientées vers leurs carrières professionnelles qu’ils privilégient par rapport aux questions politiques. L’action a commencé par l’ouverture d’une page Facebook. Il était indiqué notamment les coordonnées de la mairie de Rocquencourt et celles de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique qui se propose d’accueillir des migrants dans ses locaux.
Aurélien Verhassel, reponsable du collectif « Les Hauts de France sans migrants », observe qu’il n’a pas rencontré de personnes disposées à accueillir à leur domicile des migrants. A l’échelon communal, certaines villes ont réussi à s’opposer à l’accueil de ces immigrés clandestins. A l’inverse, d’autres, du fait de l’attitude de leurs élus, n’ont pas pu y faire obstacle. Ainsi à Croisilles (Pas-de-Calais), malgré des manifestations de la population auxquelles le Collectif avait notamment appelé, le conseil municipal a voté à une large majorité en faveur de l’implantation d’un Centre d’accueil et d’orientation (CAO). Ces immigrés, en majorité soudanais, étaient pour certains d’entre eux les membres de la troupe théâtrale du camp de Calais. Ils ont reçu la visite de Manuel Valls, tout rassemblement d’opposition étant interdit. Quant à ceux qui applaudirent leur arrivée, ils appartenaient à des associations de défense des immigrés extérieures à la ville.
Face à l’action autoritaire et impérative de l’Etat, les intervenants ont souligné que la riposte devait être globale. Lorsqu’une commune s’oppose à une implantation, le gouvernement se tourne vers une autre. Il joue sur la parcellisation des réactions et sur des réponses favorables quoique minoritaires pour parvenir à son objectif de dissémination des immigrés clandestins sur l’ensemble du territoire. Il est relayé localement par les manifestations d’associations de défense de ces clandestins dont les membres sont extérieurs aux communes concernées. Le relais est aussi national par le discours et les images diffusés par les médias qui présentent les migrants sous le jour le plus favorable de malheureuses victimes fuyant les persécutions sans jamais s’interroger sur les motifs réels et les conséquences.
http://www.polemia.com/fondation-polemia-2e-forum-de-la-dissidence-compte-rendu-troisieme-partie/