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Quand l’Algérie expulse ses clandestins d’Afrique noire, ça déménage !

Minute-MMLP-Clandestins-Afrique-251x350.jpg14/12/2016 – FRANCE (NOVOpress) : Selon l’hebdomadaire Minute, quand l’Algérie expulse ses clandestins nigériens, ça déménage ! « En septembre dernier, le ministre algérien de l’Intérieur et des Collectivités locales avait été tout fier d’annoncer, devant le Conseil de la nation – l’équivalent de notre Sénat – que plus de 17 016 immigrés clandestins nigériens avaient été jusqu’à présent  rapatriés “volontairement“ et que c’était… un bon début. Il avait annoncé qu’une nouvelle “opération de rapatriement“ allait viser les Sénégalais et les Guinéens. Ce qui a commencé. Le mois suivant, 1 500 Sénégalais étaient expulsés d’Algérie ainsi que 370 Guinéens. Des expulsions médiatisées et effectuées, toujours, “sur demande des pays d’origine (sic) et dans le cadre d’une nouvelle politique migratoire“. En août, 400 Maliens avaient été rapatriés à Bamako.

« Le 1er décembre, raconte Minute, la police algéroise a interpellé des centaines de clandestins dans des conditions pour le moins rudes. Regroupés dans un camp à Zeralda, dans la banlieue d’Alger, ils ont été embarqués dans des bus, qui les conduits dans le sud de l’Algérie, à Tamanrasset – 2000 kilomètres tout de même –, d’où ils ont été expulsés vers le Niger. Et plus loin si nécessaire, puisqu’en vertu d’accords de coopération, le Niger a accepté de laisser passer les bus du gouvernement algérien vers l’Afrique de l’Ouest. Pas moins de 1400 personnes étaient concernées. »

« Si cette “chasse aux Noirs“ a été condamnée par la presse algérienne et la presse internationale, poursuit Minute, en Algérie, elle a reçu le soutien de Farouk Ksentini. Cet avocat, soutien du pouvoir, est président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme. Il s’est réjoui de l’expulsion de ces clandestins. Pour lui, “la présence des migrants et des réfugiés africains dans plusieurs localités du pays peut causer des problèmes aux Algériens“. Et d’ajouter, avec une colossale finesse : « Cette présence expose les Algériens au risque de la propagation du sida ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles » ! Tollé général ! Et loin de s’excuser, l’avocat en a rajouté une couche dans la presse : “Je ne suis pas raciste mais… les migrants subsahariens n’ont pas d’avenir en Algérie.“ »

Commentaire de Saida Benhabylès, présidente du Croissant-Rouge, rapporté par l’hebdomadaire : « L’opération de rapatriement que nous avons menée a touché uniquement les ressortissants de nationalité nigérienne. L’Algérie répond à une demande du gouvernement du Niger. Ce dernier a demandé de rapatrier ses ressortissants pour différentes raisons, par exemple l’existence de réseaux criminels nigériens qui exploitaient ces personnes. Sinon, il n’est nullement question d’une opération d’expulsion. »

Commentaire de Minute :

« Renvoyer des gens dans leur patrie n’est donc pas les expulser. Et les amener gentiment à remigrer ? Pour la dialectique, il y a aussi à apprendre de ce côté-là… »

http://fr.novopress.info/

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