Bernard Plouvier
Tout est bon pour faire preuve d’ouverture d’esprit, pour parler des « valeurs antiracistes », pour mettre en avant les « Lois de la République »... y compris se moquer de la Nation.
Certes, les auteurs de séries télévisées made in Hollywood nous ont habitués à placer des Noirs dans l’entourage de Robin des Bois, voire à faire d’une métisse haute en couleur une reine Genièvre. Soit ! On ne peut demander à un Nord-Américain de connaître les réalités de l’Europe durant l’Antiquité tardive ou lors du Moyen Âge.
En la bonne ville d’Orléans – et certes, il ne faut y voir « nulle provocation », mais le désir de représenter les « valeurs de la République » -, on demande à une métisse polono-togolaise de jouer le rôle de Jeanne d’Arc, lors d’un défilé annuel, historique ou parodique au gré de chacun.
Le racisme est une sottise : il n’existe ni race supérieure ni race inférieure, puisque l’on trouve des surdoués (assez rares) dans les quatre races fondamentales et toutes les ethnies obtenues par brassage, et des crétins (en nombre plus important que pour les précédents) partout et depuis toujours.
Que l’on veuille représenter une Barroise (si elle avait été Lorraine, la bonne Jeanne ne se serait pas sentie concernée par les tourments du royaume de France, étant sujette du Saint-Empire) par une métisse, pourquoi pas à condition de demander que la prochaine incarnation d’Adolf Hitler à l’écran (petit ou grand) soit confiée à un Ashkénaze bien typé, que « Staline » ou John Fitzgerald Kennedy puissent être interprétés à l’écran par un Zoulou, que l’on choisisse un Pygmée pour figurer Charles De Gaulle, un Écossais roux pour incarner Nelson Mandela et un blond Scandinave pour Sékou-Touré ou Mao Tsé-toung.
L’anachronisme à visée propédeutique – pour promouvoir le métissage universel – est un jeu que l’on ne doit pas réserver aux seules icones européennes & catholiques. Nobles Dames Mondialisation et Démocratie l’exigent, car chacun sait que leurs valeurs sont celles de l’égalité de tous devant la Loi et ses contraintes.
Enfin, il faut d’urgence abolir les lois codifiant l’écriture historique, telle celle du 13 juillet 1990, votée à l’initiative d’un communiste, puisque l’anachronisme est devenu une « valeur de la République ».