Après cinq mois sans majorité au Bundestag, l'Allemagne s'oriente vers une coalition CDU-SPD. Les membres du parti social-démocrate allemand (SPD) ont approuvé à 66,02% une nouvelle coalition avec le bloc CDU-CSU d'Angela Merkel, levant le dernier obstacle à la formation d'un gouvernement. Dans la foulée, Angela Merkel, qui va pouvoir entamer son 4e mandat, a déclaré qu'elle était impatiente de «travailler de nouveau avec [les socio-démocrates] pour le bien du pays».
Au sein du SPD, ce vote sonne comme un désaveu pour ceux qui préféraient voir leur parti, qui a subi une débâcle historique en septembre avec 20,5 %, se reconstruire dans une opposition plus franche. Sa stratégie s'est heurtée à la démission de Martin Schulz, le patron affaibli du SPD, et à l'habileté d'Angela Merkel qui a promis aux socio-démocrates des ministères de poids (Affaires étrangères, Finances et Affaires sociales).
Par conséquent, l'AFD, qui a recueilli 12,9 % des voix aux dernières élections fédérales, empêchant la CDU-CSU d'avoir la majorité absolue, devient le principal parti d'opposition. Une enquête d'opinion fin février montrait que ce parti anti-immigration progresse toujours dans les intentions de vote en Allemagne. Il devancerait même les sociaux-démocrates (SPD).