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Si les progressistes espéraient que les pro-famille s’étaient rendormis, ils peuvent constater qu’il n’en est rien

6a00d83451619c69e201b8d2e8c086970c-800wi.jpgInterrogée dans Valeurs Actuelles, Ludovine de la Rochère explique l'engouement des défenseurs de la famille lors des Etats-généraux de la bioéthique :

"Je pense que « le réveil des Français », comme certains l’ont appelé, a conduit à une prise de conscience massive et irréversible des risques anthropologiques liés aux revendications que nous connaissons. Autrement dit, si les progressistes espéraient que les Français qui défendent le respect de l’altérité sexuelle et de l’intérêt supérieur de l’enfant s’étaient rendormis, ils peuvent constater avec les états généraux de la bioéthique qu’il n’en est rien.

Au tout début des états généraux d’ailleurs, les animateurs des « débats-citoyens » ouvraient les réunions sur les modalités d’application de la PMA sans père : clairement, au vu de certains sondages largement relayés juste avant, ils pensaient que tout le monde approuvait et avait acté le fait que la PMA sans père serait légalisée. En réalité, les différents sondages publiés ces derniers mois montrent que selon la formulation des questions, 40 à 70% des Français sont opposés à la PMA sans père. Et le fait est que les participants ont été très nombreux à intervenir d’emblée pour que le curseur des débats soient bien remis sur les enjeux des projets envisagés, ce qui s’est finalement produit.

Nous avons ensuite constaté tout le temps et partout, de la plus petite à la plus grande ville, sur les dizaines et dizaines de réunions, cette volonté largement partagée que la France respecte les besoins et les droits de l’enfant, défende la finalité de la médecine, protège l’humain de la marchandisation, ne crée pas d’inégalité entre les enfants, etc. C’est finalement après plus de deux mois de ce processus que les médias ont effet rendu compte de ce qui se passe. [...]

La réalité, c’est aussi que les personnes qui veulent la légalisation de la PMA sans père sont une ultra-minorité. Si elles sont parfois présentes dans les « débats-citoyens », c’est donc en très petit nombre. Et hélas, elles y ont très rarement fait part de leurs réflexions et arguments, exprimant leur refus du débat, qu’elles perturbent alors, souvent par des insultes. [...]

Ce qui est certain, en tout cas, c’est que la condition posée par Emmanuel Macron n’est pas et ne sera pas remplie, loin s’en faut : il a en effet beaucoup insisté sur la nécessité d’un « large consensus » pour envisager de légaliser la PMA sans père. Ce consensus n’existe pas et n’existera pas, c’est très net !"

Michel Janva

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