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Un évènement historique? Nous y travaillons!

europe-tableau-Delecluze.jpgLes compte-rendus sont  dithyrambiques, mais  le Grand Débat coanimé vendredi soir par la secrétaire d’État Marlène Schiappa et Cyril Hanouna en direct sur C8, qui a certes  attiré les curieux, a fait l’impasse sur les sujets les plus déterminants pour l’avenir des Français. Il a donc joué a plein  son rôle de diversion, ce qui est plus généralement  la raison d’être de cet enfumage  initié  par les macronistes.  Sur le terrain la réalité est toute autre: aux cris  de «Halte à la  violence»,  « Oui à la démocratie, non à la révolution  », « Le fascisme ne passera pas »,  environ 5000 à 6000  personnes  sympathisants  de LREM (« foulards rouges ») selon les chiffres qui nous ont été communiqués par des policiers  (10 000 selon la préfecture de police de Paris…)  ont défilé hier à Paris. Un  vrai bide. Un  évènement pourtant  préparé depuis de longues  semaines, initialement  intitulé «Marche républicaine de soutien à Emmanuel Macron» puis rebaptisé «Marche républicaine des libertés», qui se voulait la vitrine des Français qui ne soutiennent pas les Gilets Jaunes. Une manifestation très parisienne dans sa composition qui  avait été initiée et soutenue par plusieurs  cadres et élus de LREM comme Stanislas Guerini, délégué général de LREM ou encore l’ex socialiste strauss-kahnien, ancien  ministre de Jacques Chirac,  le  sénateur LREM François Patriat,  le même qui déclarait en 2016 que « Voter FN, c’est voter Daech »! Les macronistes les  plus optimistes   promettaient des dizaines  de milliers de personnes dans la rue - M. Patriat en espérait même 100 000  !  Mais  devant l’échec annoncé, dixit Le Canard Enchaîné,  l’Elysée  et la direction de LREM avaient pris leur distance avec cette initiative et il avait été demandé aux  ministres à ne pas s’y montrer…

Bataille des chiffres encore et toujours, le ministère de l’Intérieur n’a comptabilisé cette fois que 69 000 personnes pour l’Acte XI de la mobilisation des Gilets Jaunes,  là où des GJ  comme Eric Drouet affirment qu’ils étaient  120 000 dans toute  la France. Télescopage douloureux d’un double discours, c’est au moment ou notre  ministre des Affaires étrangères  exhortait  le président vénézuélien Nicolas Maduro « à s’interdire (…) tout usage de la violence contre des manifestants pacifiques», qu’un proche de M.  Drouet, Jérôme Rodrigues,  était grièvement blessé à l’œil samedi  dans le cortège  des GJ  alors qu’il  manifestait pacifiquement. «  J’ai subi deux attaques a-t-il exposé lors d’une conférence de presse à l‘hôpital Cochin: une grenade en bas des pieds qui m’étourdit et, 3 secondes après, l’impact de la LBD 40 qui m’arrive à l’œil  (…). Je tiens à préciser qu’une grenade, ça déchiquette. Je n’ai pas l’œil en lambeaux, j’ai un impact de balle sur l’œil » , a-t-il ajouté. De quoi alimenter le débat sur la violence de la répression voulue par le régime, laquelle a pour objet   de faire peur, de dissuader les Français de manifester plus nombreux.

D’une manœuvre l’autre, de  nombreuses figures des  GJ (Eric Drouet, Maxime Nicolle)  ont dénoncé la liste Gilets Jaunes (RIC) menée par Ingrid Levavasseur aux élections européennes affirmant que « voter Gilets Jaunes, c’est voter Macron ». Mme Levavasseur  a par ailleurs confirmé  sur BFM vendredi que le mitterrandien, puis sarkozyste et enfin macroniste Bernard Tapie  prête à sa liste  des locaux et l’imprimerie de son quotidien La Provence pour imprimer des tracts. L’avocat Hervé de Lépinau, élu du RN dans le  Vaucluse,  a remarqué  à ce sujet  que « la mise à disposition de moyens matériels est assimilée à un don en nature, étant précisé que les sociétés commerciales ont interdiction de financer une campagne électorale… La liste #YellowSubmarine va rapidement couler à pic! »

Le nouveau monde macroniste n’a certes pas abandonné les vieilles recettes de  l’ancien, ce dont les Français semblent conscients. Le  sondage Ifop pour le  JDD publié hier  rapporte que  66% des sondés estiment que la fronde  des Gilets jaunes n’a pas changé la manière de gouverner d’Emmanuel Macron.  Questionnés  sur les éléments de sa présidence qu’ils souhaiteraient voir changer en priorité,  85% des personnes interrogées  ont cité son attention aux préoccupations des Français, 78% sa politique économique et sociale ,  73% sa façon d’incarner la fonction présidentielle…

Au côté de la question migratoire, la problématique économique et sociale  sera  en effet au cœur de la campagne des élections européennes, puisque celle-ci est intimement liée à notre soumission aux  diktats de la technostructure bruxelloise. Dans cette optique,  le patron de LREM  Stanislas Guerini   ne peut que constater factuellement  rapporte le site euractiv, que « l’enjeu de la campagne européenne (pour LREM) se résume à un duel contre le Rassemblement National ». A l’heure ou les peuples rejettent la vieille idéologie transfrontiériste martelée  par tous les canaux de propagande, M. Guérini affirme que  les macronistes  « (veulent) gagner la bataille des idées en Europe, faire en sorte que nos idées gouvernent la France et l’Europe ». Et pour cela, les élections européennes de mai 2019 sont « un événement historique ».

Stanislas Guerini qui dénonce par ailleurs les « fausses informations (sic) diffusées par (le RN)  sur le sujet européen», indique que  « la campagne des élections européennes sera celle des fake news ».  Par ailleurs a-t-il précisé, « nous continuons les discussions  avec  l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE)», présidé par l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, « un allié naturel » a-t-il encore indiqué. Mais une alliance qui s’inscrit  « dans une logique de dépassement » a expliqué Stanislas Guerini, qui espère « appartenir à un groupe politique plus fort au Parlement européen, et ensuite construire une majorité avec les progressistes. »

Il est bien évidemment fort logique que M. Guérini et ses amis  tressent des louanges à un  parangon du fédéralisme européiste  comme M.  Verhofstadt  lui qui  donne des leçons de démocratie à la Hongrie alors que lorsqu’il  était Premier Ministre de la Belgique, il avait fait, de facto, interdire par persécution judiciaire  le principal parti d’opposition flamand,   le Vlaams Blok (devenu aujourd’hui le Vlaams Belang).

C’est ce même allié naturel des macronistes, constate Bruno Gollnisch, qui se signale par son dogmatisme le plus échevelé, qui propose de renégocier les traités afin de mettre en place un véritable Etat européen centralisé, dont le gouvernement serait la Commission, et d’en finir définitivement avec la souveraineté des Etats. Economie, budget, armée, police, justice européens,… tout y passe. Verhofstad, comme son cadet M. Macron, sont des hommes du passé, qui  fustigent les  lépreux attachés à l’Europe des patries, des libertés, des souverainetés, et qui   essayent de nous faire croire  que l’avenir consiste à recycler  les vieilles recettes et principes qui ont présidé à la création de la Communauté européenne. Mais c’était dans un autre temps. Dans un autre monde. Le monde a changé. Pas les européistes. L’Europe conçue il y a 60 ans est totalement incapable de répondre aux défis du XXIème siècle, qu’ils soient démographiques, économiques, stratégiques, sécuritaires, environnementaux… Elle n’est tout simplement pas faite pour ça. Alors oui, les élections européennes seront  un événement historique si elles permettent enfin aux nationaux, patriotes, souverainistes de notre continent de peser de manière décisive pour sauver nos  nations et  NOTRE Europe.

https://gollnisch.com/2019/01/28/un-evenement-historique-nous-y-travaillons/

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