Philippe Conrad trace le parcours de Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) à l’occasion du 400è anniversaire de sa naissance.
Issu d’un famille aisée, Colbert se tourne tôt vers une carrière administrative et politique. Rigoureux, travailleur, économe, dévoué au souverain, celui que Madame de Sévigné appelait Le Nord en raison de son caractère peu disert, deviendra le principal Ministre de Louis XIV.
Il provoquera, en 1661, la disgrâce de Nicolas Fouquet, mettant au jour les malversations du surintendant des Finances. La même année, le cardinal de Mazarin, qui lui avait confié la gestion de sa fortune, le recommandera peu avant sa mort au Roi qui en fera son éminence grise.
Ministre d’Etat, Jean-Baptiste Colbert cumulera toutes les fonctions du royaume, exepté la guerre et les affaires étrangères. Réformant la justice, réorganisant le Trésor royal, faisant baisser le poids de la fiscalité directe, développant la Marine, industrialisant le pays, protégeant les Sciences, les Lettres et les Arts, embellissant Paris ; il fut néanmoins réticent – en tant que Surintendant des Bâtiments – envers les dépenses que les travaux du château de Versailles occasionnaient, mais il échouera à les freiner.
Le Roi Soleil reconnaîtra la grande valeur et le rôle majeur que son ministre aura joué dans la conduite des affaires de la France.
Philippe Conrad reçoit le journaliste Jean-Claude Rolinat, auteur du livre La bombe africaine et ses fragmentations, préfacé par Alain Sanders (Ed. Dualpha – 530p. – 37€).
La lecture que nous propose Jean-Claude Rolinat sur l’avenir de l’Afrique n’incite guère à l’optimisme. La population du continent explose. Passée de 100 millions en 1900 – puis du double au moment des indépendances en 1960 – à 640 millions en 1990, elle devrait atteindre 2 milliards en 2050 !
Plus d’un émigré sur deux en Europe vient d’Afrique et le taux de natalité de ces populations, largement supérieur à celui d’une Europe vieillissante, conduit à envisager les perspectives d’un affrontement ethno-culturel, avant un prévisible remplacement de peuple.
Selon Jean-Claude Rolinat, le salut des africains – et des européens – passe par le maintien des populations sur place, aussi serait-il vital d’en créer les conditions, en valorisant par exemple les énormes ressources naturelles du continent noir, et ce pour un bénéfique intérêt commun.
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