Julien Denormandie, le ministre du Logement, vient de le reconnaître : l’État freine la construction de maisons individuelles au profit d’une hypothétique rénovation des centres-villes.
Pour arriver à ce résultat, le gouvernement a diminué le prêt à taux zéro et l’a même supprimé dans des zones dites détendues, c’est-à-dire celles où l’offre est considérée comme suffisante (en gros, toutes celles où on bâtissait jusque-là des maisons individuelles).
Le marché a aussitôt réagi et la mise en chantier des logements individuels a baissé de 10 % tandis qu’en parallèle, celle des logements collectifs ne progressait pas.
Les promoteurs immobiliers, en effet, sont soumis à de multiples contraintes qui retardent, voire font annuler les permis de construire.
On ignore quand la construction d’immeubles redémarrera, si même elle va redémarrer un jour, vu les obstacles rencontrés.
Emmanuel Macron, dans sa campagne électorale, avait promis un choc de construction.
Cette promesse de Gascon, comme tant d’autres, est tombée à l’eau et ne sera sans doute pas tenue pendant le quinquennat.
Or, le bâtiment est une composante essentielle de la croissance.
Quand il se porte mal, comme maintenant, le PIB ne croît plus, la récession est proche.
La crise de 2008 aux États-Unis est due, en grande partie, à la chute de la construction de maisons individuelles consécutive à l’effondrement des subprimes.
La politique de M. Denormandie choque, tant elle est empreinte d’un fort mépris social : les ménages des classes moyennes inférieures (celles qui forment les gros bataillons des gilets jaunes) payent, en effet, les pots cassés : pour eux, le prêt à taux zéro était essentiel.
Les classes moyennes supérieures ou les classes aisées étaient exclues du dispositif et finançaient sans aide la construction de leur villa.
Rien ne changera pour elles.
Le pouvoir retire donc aux « pauvres » le droit de vivre dans un environnement verdoyant.
Pour lui, ils doivent s’entasser dans des immeubles situés dans les centres-villes.
Certes, le mitage de bonnes terres agricoles au profit d’un habitat individuel est un problème qu’il faut traiter.
On ne peut pas laisser les banlieues s’étendre à l’infini tandis que les centres des villes deviendraient déserts.
Mais la politique de Julien Denormandie aurait dû être plus équilibrée, la suppression et la diminution du prêt à taux zéro moins brutale.
On pouvait à la fois vouloir redynamiser les centres-villes, interdire aux lotissements de pousser d’une manière trop anarchique et continuer à financer le logement individuel des classes moyennes inférieures.
Dans le domaine du logement, le gouvernement mène une politique incohérente et injuste : incapable de faire de vraies économies en diminuant le nombre de fonctionnaires dans les nombreux services où il y en a trop, il a sabré sans réfléchir dans une dépense sociale au détriment de ceux qui se sont révoltés pendant l’épisode des gilets jaunes.
Christian de Moliner
Le marché a aussitôt réagi et la mise en chantier des logements individuels a baissé de 10 % tandis qu’en parallèle, celle des logements collectifs ne progressait pas.
Les promoteurs immobiliers, en effet, sont soumis à de multiples contraintes qui retardent, voire font annuler les permis de construire.
On ignore quand la construction d’immeubles redémarrera, si même elle va redémarrer un jour, vu les obstacles rencontrés.
Emmanuel Macron, dans sa campagne électorale, avait promis un choc de construction.
Cette promesse de Gascon, comme tant d’autres, est tombée à l’eau et ne sera sans doute pas tenue pendant le quinquennat.
Or, le bâtiment est une composante essentielle de la croissance.
Quand il se porte mal, comme maintenant, le PIB ne croît plus, la récession est proche.
La crise de 2008 aux États-Unis est due, en grande partie, à la chute de la construction de maisons individuelles consécutive à l’effondrement des subprimes.
La politique de M. Denormandie choque, tant elle est empreinte d’un fort mépris social : les ménages des classes moyennes inférieures (celles qui forment les gros bataillons des gilets jaunes) payent, en effet, les pots cassés : pour eux, le prêt à taux zéro était essentiel.
Les classes moyennes supérieures ou les classes aisées étaient exclues du dispositif et finançaient sans aide la construction de leur villa.
Rien ne changera pour elles.
Le pouvoir retire donc aux « pauvres » le droit de vivre dans un environnement verdoyant.
Pour lui, ils doivent s’entasser dans des immeubles situés dans les centres-villes.
Certes, le mitage de bonnes terres agricoles au profit d’un habitat individuel est un problème qu’il faut traiter.
On ne peut pas laisser les banlieues s’étendre à l’infini tandis que les centres des villes deviendraient déserts.
Mais la politique de Julien Denormandie aurait dû être plus équilibrée, la suppression et la diminution du prêt à taux zéro moins brutale.
On pouvait à la fois vouloir redynamiser les centres-villes, interdire aux lotissements de pousser d’une manière trop anarchique et continuer à financer le logement individuel des classes moyennes inférieures.
Dans le domaine du logement, le gouvernement mène une politique incohérente et injuste : incapable de faire de vraies économies en diminuant le nombre de fonctionnaires dans les nombreux services où il y en a trop, il a sabré sans réfléchir dans une dépense sociale au détriment de ceux qui se sont révoltés pendant l’épisode des gilets jaunes.
Christian de Moliner