En esprit, ce 6 octobre, à défaut de pouvoir y participer physiquement, toute personne sensée devait soutenir la mobilisation pour la paternité, contre la nouvelle loi scélérate et contre-nature. Attentatoire à la dignité humaine, puisqu'il légitime le "désir d'enfant" confondu avec celui d'une marchandise, ce projet doit être dénoncé.
Peu importe à vrai dire que la vingtaine d'associations organisatrices ait ressemblé pour ce premier dimanche d'automne six cent mille, évaluation des organisateurs, ou "seulement" quelques dizaines de milliers de protestataires au dire de leurs adversaires.
Il est intéressant de noter que les renseignements de la préfecture de police, de moins en moins compétents avaient prévu entre 10 000 et 15 000 manifestants.
Ceux qui douteraient de la partialité des observateurs agréés liront les articles fielleux que Le Monde a consacrés au sujet. Les journalistes-flics de ce journal étaient alimentés en tuyaux crevés par les flics-journalistes. Ils misaient sur l'échec. Ils se sont trompés. Une fois encore. Ils recommencent sans broncher en affirmant ce 7 octobre que "les anti-PMA tentent de renouer avec l’esprit de La Manif pour tous, sans y croire"... tout en étant contraints de reconnaître a minima, avec une précision elle-même ridicule que "la manifestation (...) a rassemblé 74 500 personnes"[1]
Ce rassemblement ne doit en effet représenter qu'un début, alors même, ô surprise nous dit-on, que les partisans de la nouvelle loi se sont eux-mêmes dévoilés, de leur côté. En votant un amendement pro-GPA imprévu à l'Assemblée nationale, ils se sont montrés décidés à aller toujours plus loin vers la GPA, toujours plus loin vers l'euthanasie, toujours plus loin vers l'outrage et la destruction de la nature humaine.
Il y a bien lieu dans cette affaire de redouter une atteinte supplémentaire constante à l'identité profonde de la France, souillée par l'État lui-même, auxquels trop de Français accordent encore le droit de gérer, par la loi et le règlement, leur vie.
Le 6 octobre devra donc être effectivement suivi d'une lutte continue. Non, l'identité d'un peuple ne doit pas disparaître.
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Le hasard a voulu que l'auteur de ces lignes se trouve ce jour-là à plus de 2 000 km des manifestants de Paris.
Efforçons-nous d'évoquer, dès lors, quelques impressions, ressenties par votre chroniqueur, lors d'un bref séjour à l'ombre de l'Acropole.
Après plus de 10 ans où je n'étais pas passé par Athènes, j'éprouve le double sentiment que tout a changé et, paradoxalement, que rien n'a changé. Le même homme ne se baigne jamais dans le même fleuve, merci Héraclite.
Quelques tristes nouveautés sont apparues. Cette folle crise financière a transformé pendant quelques années ce vieux peuple en cobaye d'une technocratie internationale ubuesque qui prétendait le sauver en changeant les horaires des pharmacies.
Certines plaies en sont résultées, comme la mendicité et l'immigration illégale, qui n'existaient pas par le passé, les "tags" et les "squats" que le gouvernement issu des élections du 7 juillet s'est aussitôt attelé à nettoyer.
Certes, en revanche, on pourra retrouver toujours le même étrange bonheur nostalgique à arpenter ce vieux quartier pour touristes que reste Plaka, les vieux bistrots, les anciennes rengaines, la place de la Constitution noire de monde, envahie de jeunesse en ce samedi soir. L'impression que le Parisien ressent à Montmartre.
En même temps, le développement du métro a tout chamboulé, tout restructuré dans l'antique cité, transformée en immense conurbation moderne. Une foule invraisemblable se déverse aux abords du marché aux puces, place Monastiraki devenue un carrefour comparable à notre Châtelet.
L'avenue Syngrou qui mène à la côte abrite maintenant de splendides réalisations parmi lesquelles on peut admirer et visiter la Fondation culturelle Stavros Niarchos. Un buste simple et modeste du donateur, célèbre armateur et grand patriote, que l'on peut y découvrir à l'entrée de ce bâtiment considérable et ultra-fonctionnel, sobre prouesse d'architecture contemporaine, témoigne de façon émouvante et convaincante de ce que le capital privé peut apporter à une nation.
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Décidément les deux patries me semblent destinées à consoler toujours alternativement l'une de l'autre.
Aujourd'hui, en effet, le gouvernement reconstructeur de Kyriakos Mitsotakis, fédère de façon composite, au-delà des éternels "centristes", toujours sujets aux atermoiements et aux retournements, la droite de conviction et la droite de gouvernement.
Il constitue en cela, et en attente de reniements qui peuvent toujours intervenir, l'exact contraire de la pseudo-droite factice et brouillonne qui s'illusionne vainement autour de la présidence Macron.
Or, ce gouvernement n'est pas seulement dénoncé par la presse de gauche comme un émule de Salvini, mais, mieux encore, disposant d'une majorité claire, il semble bel et bien décidé certes d'abord à rétablir l'ordre et la prospérité dans son pays et, surtout, à préserver et réaffirmer l'identité spirituelle de la nation dans le cadre chrétien.
Pour survivre à sa cuisante déroute électorale, conséquence de son échec lamentable, le parti de Tsipras, Syriza[2] est revenu sournoisement à l'attaque, car les démons ne renoncent jamais : il s'est affronté au Premier ministre le 26 septembre sur la question de la laïcité et de la prétendue neutralité religieuse. Il propose en effet de les introduire dans une Constitution qui a toujours reconnu jusqu'ici le statut national de l'Église : en Grèce, depuis la guerre d'Indépendance de 1821, on prête serment sur l'Évangile. Sans véritable écho sur place dans l'avenir immédiat, cette démarche de cette gauche "radicale" cherche évidemment, par cet artifice, à flatter certains courants très influents à l'international et dans les coulisses des institutions européennes.
Le 9 octobre, alors que se profile le débat budgétaire, et une importante négociation avec l'Eurozone, l'extrême gauche reviendra à son offensive.
Or, jusqu'ici, non seulement le nouveau gouvernement ne s'apprête pas à céder, mais la principale critique que l'on peut lire à son encontre, sous la plume des commentateurs agréés, lui reproche de mettre en œuvre, tout simplement, la volonté du corps électoral.
Curieux argument de la part de gens qui se gargarisent si souvent du mot démocratie, ne trouvez-vous pas ?
JG Malliarakis
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Une réunion des Amis de l'Insolent
Retenez la date : Jeudi 17 octobre JG Malliarakis donnera une conférence
suivie d'un débat sur le thème "Les Sociétés de pensée et la Révolution"
de 18 h à 20 h Brasserie du Pont Neuf 14 quai du Louvre Paris 1er
[1] Cf. leur nouvel article publié ce matin à 6 h18
[2] Rappelons ici que ce sigle "Sy-naspismos Riz-ospatakis A-risteras" [Συνασπισμός Ριζοσπαστικής Αριστεράς] désigne une "Coalition de la gauche radicale" constituée de tous les mouvements d'extrême gauche et trotskistes, aux marges du parti communiste grec, l'un des derniers bastions staliniens d'Europe. La complaisance dont il a bénéficié, notamment de la part du commissaire européen Moscovici ne s'est jamais démentie jusqu'ici.
Une publicité de bon goût pour les livres du Trident
François-René de Chateaubriand : "Le Moment Conservateur ".
Au gré de ces textes, choisis et présentés par JG Malliarakis, on découvre en Chateaubriand, au-delà de son génie littéraire inégalé, un penseur politique méconnu. Dans un contexte de reconstruction du pays, 15 ans avant que les Anglais s'emparent du mot conservateur, 20 ans avant La Démocratie en Amérique de Tocqueville, il définissait les bases d'un régime représentatif durable dans le cadre de la monarchie parlementaire.
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