Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les gilets jaunes

JPEG

Dès les premiers mois de sa prise de fonction Emmanuel Macron et son gouvernement ont pris toutes une série de mesure pour enrichir les plus riches au détriment des plus pauvres :

  • Suppression de l’ISF.
  • Suppression dès 2019 de l’« exit tax » un impôt destiné à juguler « l’évasion fiscale » des chefs d’entreprise.
  • Baisse de l’impôt sur les sociétés.
  • Baisse des cotisations salariales (le salaire indirect des travailleurs).
  • Augmentation de la CSG.
  • Baisse des APL.
  • Suppression des contrats aidés.

Et, comme si cela ne suffisait pas, il ajoute quelques autres mesures impopulaires comme les onze vaccins obligatoires et la limitation de vitesse à 80 km/h.

Ajoutons la réforme de la SNCF et dans l’enseignement les réformes PacourSup et la sélection à l’entrée des universités, la suppression des postes de prof, la réforme des filières et du Bac, qui sera en grande partie en contrôle continu, la hausse du coût des études pour les étudiants étrangers.

Il n’y va pas de main morte. L’exaspération est à son comble, sa cote de popularité s’effondre mais rien ne semble pouvoir l’arrêter. L’ensemble de ces mesures se fait pourtant cruellement sentir dans les couches les plus pauvres de la population mais aussi dans les couches moyennes.

Il faudrait être bien inconscient ou complètement sourd dans ces conditions pour ne pas entendre la colère gronder.

Le 15 novembre 2018, nous avions envoyé le manuscrit de notre livre « De François Mitterrand à Jean-Luc Mélenchon » à la mise en page pour impression. Nous écrivions (p 182) :

 « Alors qu’adviendra‑t‑il demain ? Quel sera le résultat des mouvements de protestation qui s’annoncent dans peu de temps ? Faudra‑t‑il attendre 2022 pour voir arriver un nouveau président ? Une crise financière va‑t‑elle balayer l’euro puis l’Union Européenne ? Quelle étincelle pourrait mettre le feu aux poudres ? Nous ne le savons pas. Ne vous fiez pas au calme apparent. L’orage peut éclater. Nous entendons déjà la colère qui gronde. Souvenez‑vous que deux mois avant la grève générale de mai 1968 le journal « Le Monde » titrait « Quand la France s’ennuie ».

Deux jours plus tard, l’étincelle mettait le feu aux poudres. Ce fut l’augmentation des taxes sur les carburants (TICPE : Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques) qui déclencha le mouvement des gilets-jaunes. L’idée est lancée sur les réseaux sociaux de protester en arborant le gilet-jaune que tout automobiliste doit avoir dans son véhicule. Des appels à bloquer les routes sont lancés pour le 17 novembre avec un appel à manifester.

Ce sera l’acte 1 du mouvement. Des groupes de gilets jaunes s’organisent sur des ronds-points qui deviennent des lieux de rassemblement, de réunion et de convivialité. C’est aussi là que se font les blocages qui sont le plus souvent filtrants. Les automobilistes sont le plus souvent invités à manifester leur solidarité en plaçant leur gilet-jaune sur leur pare-brise. Le mouvement est d’emblée très populaire. Il répond à l’exaspération de la population en réaction à la politique de Macron. Les gilets-jaunes ont d’ailleurs le constant désir d’entretenir cette popularité.

Lire la suite

Les commentaires sont fermés.